Le président de la Commission européenne a reçu Le Soir dans son bureau du Berlaymont ce 21 juillet. Jean-Claude Juncker est revenu pour la première fois en interview sur l'accord avec la Grèce. « On a évité le pire, non pas parce qu'on était excessivement sage mais parce qu'on avait peur. C'est la peur qui a permis l'accord. Après la peur, il y a toujours le soulagement », explique le Luxembourgeois.
Il salut le choix de Tsipras d'avoir accepté de se mettre une partie du parti à dos et considère que « Tsipras s'est « hommed'étatisé », parce que soudain, il a eu l'impression que s'il allait au bout de sa pensée, ce serait la fin pour la Grèce ».
Il estime aussi que « la Grèce a tort de se sentir humiliée, parce que, notamment, la Commission a tout fait pour arrondir les angles ». Le président de la Commission se dit « inquiet sur le futur des choses », non pas sur le cas précis de la Grèce mais pour l'Europe car il a constaté « comme sur la migration, une rupture factuelle des liens de solidarit?.
Il pointe du doigt « les vieux démons, les ressentiments nationaux contre les autres qui sont...