Les dirigeants européens sont très divisés sur l'opportunité d'une nouvelle aide à Athènes. Angela Merkel semble épouser la ligne dure de son ministre des Finances.
L'heure tourne et la zone euro était dimanche après-midi toujours très divisée sur le sort de la Grèce. Lorsque les chefs d'Etat sont arrivés en milieu d'après-midi à Bruxelles, leurs ministres des Finances n'avaient toujours pas trouvé de position commune. Le matin même, le président du Conseil européen, Donald Tusk, avait annulé le rendez-vous prévu à 28 le soir, tout en promettant qu'il ne lâcherait pas les dirigeants de la zone euro tant qu'ils n'auraient pas pris une décision ferme sur leur volonté ou non de lancer un troisième plan d'aides à la Grèce. A leur arrivée, les déclarations des uns et des autres montraient bien que la tension avait atteint un point maximal. Le visage fermé, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que : «?il n'y aura pas d'accord à n'importe quel prix?» pour sauver la Grèce, en rappelant que «?la valeur la plus importante, à savoir la confiance et la fiabilité, a été perdue?» avec Athènes. A l'opposé, François Hollande promettait de «?tout?»<...