Ils sont 61% des électeurs grecs à s'exprimer contre ces mesures. Pourtant, ce jeudi soir, le gouvernement du premier ministre Alexis Tsipras a fait parvenir à l'Eurogroupe une liste de propositions (sur laquelle le parlement grec doit encore se prononcer aujourd'hui) qui ressemble à s'y méprendre à ce que ses créanciers attendaient et ces électeurs rejetaient.
Si ces propositions (à lire ici, en anglais) sont définitivement retenues, les Grecs vont devoir s'attendre en premier lieu à? une hausse conséquente de la fiscalité. Avec au premier rang une explosion du taux de TVA qui passera de 13% à?23%. Les biens de première nécessité et les hôtels (mais pas la restauration) resteront au taux de 13 % (un taux de 6% restera appliqué aux médicaments et à certains biens culturels). Est-ce donc le consommateur grec lambda, celui qui fait souvent la queue devant les guichets automatiques pour retirer les 60 euros quotidien permis par la régulation bancaire d'urgence, qui supportera une bonne partie de l'effort fiscal? Si c'est le sens de l'affichage de la mesure, la réalité est tout autre selon l'économiste Jean-Marc Daniel: «Seulement 60% de la TVA prévu rentre effectivement...