Le lexique grec donne à l'adverbe «non» des vertus plus positives, paraît-il, que dans l'entendement des autres Européens. Ce ne serait donc pas un hasard si le «oui» est la seconde option offerte dimanche à l'électeur, le «non» s'offrant d'évidence comme la première case à cocher sur le bulletin de vote. Après cinq mois de résistance, de rejets et de faux-semblants, Alexis Tsipras impose sa logique compliquée. Il est après tout l'homme du «non à l'austérité».
Négatif, mais pas jusqu'au bout. Le chef de Syriza jure qu'il négociera pour rester dans l'euro, si le «non» l'emporte au référendum, ce qu'il souhaite. Il dénonce les «menteurs» qui l'accusent de comploter depuis le début pour la rupture. Est-ce alors de l'amateurisme, ou de l'inconscience? Trop simple pour les Balkans.
Quelle que soit son intention, en tout cas, il ne pouvait pas mieux s'y prendre pour ...