Cette fois, doit-on craindre que l'Union Européenne tourne définitivement le dos à la Grèce ? Lorsque le président de la Commission Européenne prend la parole ce midi en conférence de presse à Bruxelles, l'expression du visage est grave. "Je me sens un peu trahi"(...) il y a eu beaucoup de bruit et de fureur", lâche-t-il. Les paroles sont fortes, le ton est donné :
"Je suis profondément affligé, attristé par le spectacle qu'a donné l'Europe samedi dernier. En une nuit, en une seule nuit, la conscience européenne en a pris un sacré coup (...) la bonne volonté s'est quelque peu évaporée (...) Des jeux populistes ont pris le dessus".
Mais face à l'offensive européenne, Athènes n'a pas tardé à réagir. En début d'après-midi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Sakellaridis, met en cause la sincérité du patron de la Commission européenne :"la (preuve) nécessaire de bonne foi et de crédibilité dans une négociation est la sincérité".
Pourtant, ce lundi matin, tout semblait encore possible. A l'issue d'un conseil restreint consacré à la crise grecque, François Hollande estimait que "la France est toujours...