En déplacement à Madrid pour répondre à l'invitation de l'ancien président du gouvernement espagnol José Maria Aznar qui préside depuis sept ans la Fondation Faes, Nicolas Sarkozy a réagi à l'annonce faite par le premier ministre grec, Alexis Tsipras, de soumettre au référendum les demandes de l'Union européenne. «La question n'est plus comment sauver la Grèce mais comment sauver la zone euro», a lancé l'ancien président de la République. «L'Europe se trouve face à un gouvernement qui a menti, et si l'Europe se retrouve en situation de céder, ce sera la crédibilité de tout l'édifice européen qui sera en cause».
Nicolas Sarkozy ne cache pas sa perplexité devant l'attentisme français, François Hollande s'étant contenté de se déclarer «disponible» pour de nouvelles négociations. «Lors du G20 de Cannes, en 2011, M. Papandreou nous a aussi menacés d'un référendum et nous l'avons dissuadé avec Angela», rappelle-t-il en privé pour souligner l'inertie de son successeur. Il préconise une action beaucoup plus énergique face au double jeu du gouvernement grec. «La Grèce s'est suspendue elle-même de la zone euro en choisissant la voie du référendum», à déclaré le président des...