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Grèce : comment les créanciers utilisent le Bank Run dans la négociation

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La BCE a ce vendredi décidé de relever le plafond de l'ELA de 1,8 milliard d'euros selon d'autres.
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La BCE a ce vendredi décidé de relever le plafond de l'ELA de 1,8 milliard d'euros selon d'autres. La Banque de Grèce demandait 3,5 milliards d'euros. Autrement dit, la BCE n'a même pas accepté de ne donner le strict nécessaire. Assez pour faire face pendant quelques jours, mais le scénario chypriote reste d'actualité pour la Grèce. (Crédits : Reuters)

Le plan des créanciers se déroule-t-il comme prévu en Grèce ? Confronté à une résistance opiniâtre des autorités helléniques sur leurs « lignes rouges », autrement dit principalement sur le refus de réduire les pensions de retraites et d'alourdir fortement la TVA, l'Eurogroupe et le FMI ont tenté une nouvelle offensive durant cette semaine pour « briser les lignes » grecques.

Le scénario chypriote

Cette offensive a commencé lundi lorsqu'une information parue dans le journal munichois Süddeutsche Zeitung dessine un « scénario à la chypriote » pour la Grèce. L'article prédit une fermeture des banques pendant quelques jours, un blocage des comptes, un contrôle des capitaux. Aucun déposant grec ne peut alors ne pas penser à ce qui s'est passé en mars 2013 à Chypre : une ponction sur les dépôts pour renflouer les banques. Or chacun sait aussi que la solvabilité des banques grecques n'est qu'une fiction utile pour la BCE, mais est une fiction. Enfin, la garantie européenne sur les dépôts à hauteur de 100.000 euros est également une fiction puisqu'elle n'est pas assurée par l'UE mais par le pays concerné. Or, la Grèce n'a pas les moyens d'assurer cette...

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