Le compte à rebours s'égrène et, comme si souvent depuis la victoire de Syriza à Athènes fin janvier, chacun se renvoie la responsabilité d'un éventuel échec des négociations, dans un scénario qui ressemble de plus en plus à la course de voitures au bord de la falaise dans La Fureur de vivre avec James Dean. La chute dans le précipice étant programmée le 30 juin.
«La balle est indiscutablement dans le camp du gouvernement grec», a déclaré, résumant le ton des créanciers, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, qui était auditionné devant le Parlement européen. Alexis Tsipras, le premier ministre grec, avait un peu plus tôt affirmé le contraire, en l'espèce qu'il allait «attendre patiemment» que les créanciers de la Grèce «se rallient au réalisme». Autrement dit, qu'ils fassent des concessions.
Athènes, d'un côté, l'Union européenne, la BCE et le Fonds monétaire international (FMI), de l'autre, ont échoué à se mettre d'accord ce week-end sur les réformes que la Grèce doit accomplir en échange du versement de l'aide de 7,2 milliards d'euros bloquée depuis l'été. Le 30 juin, faute d'accord, le plan d'aide en cours expirera. Et le même jour...