Alors que les négociations patinent entre Athènes et Bruxelles, la chancelière Angela Merkel, en visite en Finlande, résume la problématique: «La Grèce a le choix des réformes à prendre, mais à la fin, les mesures prises doivent pouvoir s'additionner, pour arriver à un résultat chiffré.» Autrement dit: il n'est pas question pour les créanciers d'Athènes de dicter la nature des réformes à prendre, mais de regarder si, à la fin, les réformes envisagées permettent à la Grèce d'assurer sa survie économique et financière.
Perspective de croissance trop optimiste
«On a déjà vu cela avec l'Irlande», a rappelé la chancelière, «quand il y eu un nouveau gouvernement, il a changé une partie du programme, mais, à la fin, la stabilité financière du pays doit être restaurée.» La liste de réformes présentées ce week-end par Athènes à la troïka (UE, FMI, BCE) ne propose aucune réforme permettant de dégager assez de ressources pour payer les promesses électorales du gouvernement Tsipras. Les recettes sont calculées sur la base d'une perspective de croissance jugée trop optimiste et sur une chasse à l'évasion fiscale, par nature aléatoire. Aucune mesure ne permet de diminuer...