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Hymne national grec

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  • Hymne à la Liberté : couverture de l'édition bilingue grec-italien, en 1825
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    Paroles de l'Hymne à la Liberté de Dionysios Solomos
    hymne national grec
    Version grecque Translittération Traduction en français

    Σε γνωρίζω από την κόψη
    του σπαθιού την τρομερή,
    σε γνωρίζω από την όψη
    που με βία μετράει τη γη.

    Απ' τα κόκαλα βγαλμένη
    των Ελλήνων τα ιερά,
    και σαν πρώτα ανδρειωμένη,
    χαίρε, ω χαίρε, Ελευθεριά!

    Se gnorízo apó tin kópsi
    tou spathioú tin tromerí,
    se gnorízo apó tin ópsi
    pou me vía metráei ti gi.

    Ap' ta kókala vgalméni
    ton Ellínon ta ierá,
    kai san próta andreioméni,
    haíre, o haíre, Eleftheriá!

    Je te reconnais au tranchant
    de ton redoutable épée,
    Je te reconnais à ton regard
    qui en hâte mesure la Terre.

    Des ossements sacrés
    des Hellènes sortie,
    Et comme au début redressée
    Salut, ô salut, la Liberté !

    Traduction iNFO-GRECE/AE

    L'hymne national grec est composé des deux premières strophes de l'Hymne à la Liberté (Ύμνος εις την Ελευθερίαν / Ýmnos eis tin Eleftherían), écrit par le poète Dionysios Solomos en 1823. Dans les 158 vers du poème, Solomos exalte la splendeur antique qui contraste avec la souffrance de l'esclavage sous les Turcs, d'où la lutte pour la Liberté dont les points culminants sont la (re)prise des villes de Tripolitsa et de Mesolonghi mais aussi les batailles navales, pour terminer avec l'appel de la Liberté à l'Unité et la Fraternité des Grecs.

    Solomos était âgé de 25 ans lorsqu'il a été inspiré dans ce poème par le Soulèvement grec, qui éclata deux ans auparavant contre les Turc-ottomans qui occupaient la Grèce depuis quatre siècles. Né sur l'île de Zakynthos, en mer ionienne, Solomos a fait ses études dans l'Italie voisine et c'est en italien qu'il a commencé à rédiger ses poésies. L'Hymne à la Liberté est son premier poème écrit en grec "démotique", c'est-à-dire le grec parlé par la population, en opposition à la "katharevousa" de la tradition littéraire qui cherchait à se rapprocher du grec ancien.

    L'Hymne à la Liberté est adopté en tant que Hymne national de la Grèce en 1865 dans la version mise en musique dès 1828 par le compositeur Nikolaos Mantzaros, ami de Solomos. Mantzaros, originaire de l'île de Corfou, avait composé une première version pour chorale de quatre hommes, laquelle s'était imposé de façon informelle comme l'hymne des Heptanisa (les sept îles de la mer ionienne). Cependant, la version soumise au roi Othon pour en faire l'hymne officiel du jeune royaume de Grèce n'a pas été retenue, en dépit du fait qu'aussi bien Solomos que Mantzaros avaient été honorés, respectivement, de la Croix d'or et d'argent de la Légion du Sauveur.

    En 1871, à la demande du ministère des Armées, Nikolaos Mantzaros réécrit la musique, cette fois une marche pour bande d'instruments à vent. En 1865, le roi Georges Ier, en visite à Corfou, entend la bande locale jouer cette composition et décide d'en faire dans un premier temps l'hymne de la marine nationale puis demande aux ambassadeurs de considérer cet hymne à chaque fois que leurs marines respectives auront à rendre les honneurs au roi ou au drapeau grec. Officiellement ce sont les 24 premières strophes qui forment l'hymne national, mais en pratique seules les deux premières sont jouées. L'hymne est également joué à chaque cérémonie de clôture des Jeux Olympiques en hommage à la Grèce, berceau des Jeux.

    Le 18 novembre 1966, la République de Chypre, qui six ans auparavant venait d'accéder à son indépendance après une lutte sanglante contre la couronne britannique, adopta également les deux premières strophes de l'Hymne à la Liberté, avec la même orchestration musicale, pour son propre hymne national.

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