Il y avait de la schizophrénie - un mot d'origine grecque - dans les paroles d'Alexis Tsipras, en visite à Paris jeudi. Tandis qu'à Athènes des experts de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI) - qu'il n'est plus question d'appeler «troïka» mais «groupe de Bruxelles» - effectuaient leur retour pour mettre en ?uvre l'accord du 20 février sur la poursuite des réformes, Alexis Tsipras se félicitait, à Paris, de traiter avec une autre organisation internationale.
Le premier ministre grec a signé au siège de l'OCDE, à La Muette, un accord de coopération avec le secrétaire général de l'organisation Angel Gurria. L'OCDE, qui ne prête d'argent à aucun État, «ne remplace personne», a posé Gurria en préambule. L'organisation va aider la Grèce à renforcer son administration fiscale, améliorer le marché du travail et la transparence de la fonction publique ou encore lutter contre «les oligopoles».
«Ces réformes ne nous sont pas imposées», s'est félicité Alexis Tsipras, en déplorant le «chantage» subi par le précédent gouvernement sous la pression de ses créanciers. Tout en voulant donner l'impression que son gouvernement a des marges de man?uvre...