"Le Portugal n'est pas la Grèce", martèle le gouvernement à Lisbonne, fidèle à sa politique d'austérité. Mais les Portugais, toujours soumis à de durs sacrifices, regardent avec un mélange d'espoir et de résignation le tournant pris par Athènes. Le programme de Syriza est "un conte de fées", a asséné le Premier ministre de centre droit, Pedro Passos Coelho, dès le lendemain de la victoire électorale du parti de gauche radicale en Grèce. Invitant Athènes à respecter les règles européennes, il s'est opposé à toute "annulation ou restructuration" de la dette grecque.
Le chef du gouvernement portugais estime que son pays va mieux que la Grèce grâce à la rigueur budgétaire appliquée depuis 2011. Comme prévu, Lisbonne s'est affranchi en mai dernier de la tutelle de ses créanciers, et envisage même de rembourser par avance les prêts du Fonds monétaire international (FMI).
Le déficit public du Portugal "passera cette année sous la barre des 3% du PIB pour la première fois en 15 ans", répète à l'envi PedroPassos Coelho. Pour 2015, sa majorité a adopté un budget sans nouvelle mesure d'austérité malgré les critiques de Bruxelles, qui y voit un "relâchement" des efforts de...
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