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Panos Kammenos, l'encombrant allié de Tsipras

Published in La Libre on

Dora, 38 ans, activiste de gauche, digère mal l'alliance conclue par Alexis Tsipras avec le parti souverainiste de droite des Grecs indépendants. "Pour moi c'est aussi dangereux que quand Loucas Papademos (Premier ministre sans étiquette de novembre 2011 à mai 2012) a fait entrer le parti ultranationaliste Laos dans le gouvernement d'Union nationale. Dans un pays où les néonazis (d'Aube dorée) sont depuis des années troisième force politique, on ne joue pas avec ça." Un avis partagé par nombre d'électeurs de Syriza que cette alliance contre-nature fait grincer des dents.

Pourtant, realpolitik oblige, Alexis Tsipras avait peu d'autres choix. Vu que la Parti communiste a refusé de le soutenir et qu'il lui manquait deux sièges pour obtenir la majorité absolue, deux options s'offraient à lui. Soit s'allier avec le parti To Potami qui n'était pas prêt à aller à l'affrontement avec la troïka (Commission, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international); soit conclure une alliance avec Panos Kammenos qui a créé son parti, Anel, sur cet affrontement.

Le rapprochement entre les deux hommes s'est opéré après les législatives de 2012. Alexis Tsipras avait laissé...

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