Le président de la République, Carolos Papoulias, a procédé à une critique sévère du monde politique, en lui imputant la majeure partie des responsabilités du déclin actuel et des obstacles qui ont empêché la Grèce de devenir une démocratie européenne moderne, dans son discours samedi au Palais présidentiel à l'occasion de la réception pour la commémoration du 36e anniversaire du rétablissement de la démocratie en Grèce.
"La responsabilité de la décadence grecque incombe surtout à la classe politique qui a le devoir de conduire les événements, et, la désapprobation dont fait l'objet aujourd'hui le système politique est très souvent brute dans sa généralisation, mais juste dans son essence", a affirmé M. Papoulias, qui a reçu ses invités sans fastes dans la grande salle du Palais présidentiel et non dans les jardins comme d'accoutumée.
M. Papoulias a insisté que si "la protestation est juste et justifiée", elle ne doit toutefois pas s'exprimer "avec un autisme corporatiste et une indifférence pour la majorité sociale", exhortant le monde politique de "faire fonctionner la démocratie, dans des conditions de crise, avec des changements qui n'ont pas eu lieu des décennies durant, dans les structures économiques et administratives, dans la pensée et les attitudes de vie".
"L'administration ne s'est pas modernisée, les relations entre les citoyens et le système politique sont restées clientélistes, l'Etat de droit ne s'est pas développé suffisamment, des mentalités étroites et catastrophiques ont dominé dans la société grecque", a ajouté M. Papoulias, en concluant à propos de la jeune génération que "ce que nous pouvons faire au moins, c'est de garantir une meilleure éducation, (une meilleure) insertion dans la production, de lui donner une perspective et, par conséquent, donner une perspective au pays".
Dans un message publié la veille, le premier ministre, Georges Papandréou, rappelait les années sombres de la junte des Colonels, relevant que ce jour anniversaire est marqué cette année par une période difficile pour les Grecs, et que "tous ensemble, nous livrons une grande lutte, cette fois pour la restauration de notre autonomie, de notre crédibilité, de la justice sociale et économique, des perspectives pour notre peuple".
i-GR/ANA-MPA
et apres,
les discours sont l'apanage des grands hommes lorsqu'ils sont suivis des faits dans l' historiques. hors personne en Grèce n'a la volonté de la transformer. les uns par intérêts personnels, les autres par incurie. La culture clanique des grecs est le frein majeur à son adaptation, à une évolution vers plus de qualité. l'égoïsme des gens leur désintérêt pour la chose commune,sont la gangue qui maintien la Grèce dans l'immobilisme et donc son déclin. Tout est à revoir dans le système, et, dans l'esprit qui prévaut cela est impossible. regardez autour de vous, la médiocrité de l'environnement, la saleté récurrente partout ou presque, l'ignominie de l'architecture dans un néant urbanistique.tout ça dans un paysage sublime. et toutes les autres incivilités que je n'ai pas la place de developer ici. Il y a du boulot pour un siècle. dieu merci !!! mais non dieu pas merci de laisser tomber un peuple qui s'en remet à toi plutôt que de s'en remettre à lui même. Mais n'est ce pas là, au fond le vrai problème de la Grèce ?
Liberté ?
Alors, après les colonels, le déluge !