ilinden
Un bateau d'excursion, surchargé des dizaines de touristes, surtout bulgares, a sombré, samedi, dans le lac d'Ohrid, à la frontière de l'ancienne république yougoslave de Macédoine et de l'Albanie, tuant au moins 15 personnes selon un premier bilan.
L'accident tragique du navire, appelé le Ilinden, s'est produit à 10h20 heure locale, à seulement 100 mètres de la rive est du lac, l'un des plus profondes d'Europe, qui se trouve à la frontière entre la Macédoine et l'Albanie. Le navire s'est scindé en deux et a coulé dans une profondeur de sept mètres dans le lac.
La plupart des passagers sur le bateau vieux de 70 ans - il a été fabriquée en Allemagne en 1924 et avait une autorisation de transport de 42 personnes -, appartenaient à un groupe de touristes en provenance de la Bulgarie.
Selon les autorités locales, 57 passagers se trouvaient à bord du Ilinden. Un premier rapport faisait état de 73 passagers avant que la police ne corrige le chiffre par la suite. 15 corps ont été retirés noyés et 42 ont pu être sauvés. Quatre autres passagers, retrouvés inconscients, étaient toujours à l'hôpital dimanche mais ne seraient plus en danger.
Le capitaine, âgé de 23 ans, et son adjoint ont été interpellés et sont interrogés par la police. Dans leurs premières déclarations, ils ont dit qu'une fissure se fit entendre à l'arrière du bateau avant que le bateau coule rapidement.
Le navire devait se rendre jusqu'au monastère orthodoxe médiévale Sveti Naum, tandis que le lac d'Ohrid lui-même est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979.
Le Premier ministre bulgare Boïko Borissov a demandé le rapatriement des corps en Bulgarie à bords des avions de l'Etat Tu-154 et a annoncé que lundi serait un jour national de deuil dans son pays.
Le gouvernement de Skopje a tenu, de son côté, une réunion spéciale samedi et a déclaré dimanche jour de deuil. Le ministre des Transports Mile Janakievski offert sa démission.
La ministre grecque des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis a adressé des messages de condoléances à ses homologues de la FYROM, Antonio Milososki et de Bulgarie, Mme Roumiana Jéléva, leur assurant de sa solidarité et sa sympathie à l'égard des familles des victimes.
i-GR