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Réouverture de la Faculté de Halki et thèses grecques sur la question de la FYROM, les Etats-Unis multiplient les déclarations en faveur de la Grèce

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By iNFO-GRECE,

La diplomatie grecque compte les points pour digérer le traitement spécial que le président américain Barak Obama a réservé à la Turquie voisine ; ainsi, les déclarations de Hilary Clinton en faveur d'un règlement de la question de la FYROM et les déclarations de M. Obama en faveur de la réouverture de l'Ecole de Théologie de Halki trouvent-elles un écho consolateur à Athènes.

S'adressant lundi à l'Assemblée nationale turque, le président américain, Barack Obama, a déclaré que "les Etats-Unis soutiennent l'optique européenne de la Turquie", alors qu'en référence aux questions de démocratie et de justice, il a souligné que "les démocraties doivent aller de l'avant".

"La liberté de religion et d'expression mène à une société civile forte et vibrante qui renforce l'Etat, et des pas tels que la réouverture de la Faculté de Théologie de Halki adresserait un signe fort à l'intérieur de la Turquie et au-delà", a-t-il souligné.

La réouverture de l'Ecole de Halki est une des demandes récurrentes de la Grèce depuis sa fermeture en 1971 par les autorités turques. M. Obama doit par ailleurs rencontrer aujourd'hui le patriarche oecuménique des Orthodoxes.

La ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, qui était à Istanbul à l'occasion de la rencontre pour l"Alliance entre les civilisations, a été reçue dimanche au Phanar par le patriarche oecuménique, Vartholomeos Ier, un entretien d'une heure qualifié de cordial et de constructif.

Mme Bakoyannis a déclaré avoir informé Bartholomée de tous les derniers développements politiques, en particulier du contenu de la rencontre entre le premier ministre, Costas Caramanlis, et le président américain, Barack Obama, la veille à Strasbourg.

S.S. Vartholoméos et Mme Bakoyannis ont parlé tous deux en faveur de la marche européenne de la Turquie, le patriarche oecuménique soulignant que la marche d'adhésion de la Turquie doit avancer conformément aux critères et préalables valables pour tous les autres pays candidats et que la différence de religion ne doit pas être un obstacle. Il a également parlé de la nécessité d'une entière normalisation des relations gréco-turques pour le bien des deux peuples et de la région.

De son côté, Mme Bakoyannis a affirmé que la Turquie doit respecter les libertés religieuses, ce qui inclut la réouverture de la Faculté de Théologie de Halki.

Enfin, Mme Bakoyannis a exprimé ses plus chaleureux remerciements pour les efforts de l'archevêque d'Amérique Dimitrios et du métropolite de France Emmanuel.

Néanmoins la diplomatie grecque ne cache pas sa déception pour la visite unilatérale du président Obama en Turquie, quand tous ses prédécesseurs prenaient soin de ménager la susceptibilité grecque en visitant dans la même tournée les capitales grecques et turques. De son côté, l'administration américaine multiplie les déclarations de bonne intention envers la Grèce afin de rassurer Athènes.

Ainsi, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, lors de la session des ministres des Affaires étrangères de l'UE avec leur homologue des Etats-Unis, qui tenaient une réunion parallèlement au Sommet UE-Etats-Unis des chefs d'Etat et de gouvernement dimanche à Prague, a-t-elle souligné la nécessité de trouver une solution mutuellement acceptée dans la question de l'appellation de la FYROM, conformément aux décisions du Sommet de l'OTAN à Bucarest,

Mme Clinton, après avoir rappelé qu'il faut adresser un message à la FYROM sur la nécessité de trouver une solution dans la question du nom, a souligné comprendre pleinement les thèses et sensibilités de la Grèce dans ce dossier.

i-GR/ANA-MPA

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