La ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, s'adressant lundi à Charm el-Cheikh à la conférence des donateurs pour la bande de Gaza, a mis en avant la contribution de la Grèce et ses interventions humanitaires et souligné l'intérêt constant pour un règlement pacifique de la question palestinienne.
Mme Bakoyannis a cité l'octroi d'une aide de 5 millions de dollars pour les Palestiniens de Gaza en complément de l'aide humanitaire fournie dès le tout début des bombardements à partir du 1er janvier, se référant en outre aux envois continuels, le tout formant environ 7,6 millions de dollars, une enveloppe dont s'était engagé le gouvernement grec à Paris.
Tout récemment par ailleurs, un million d'euros a été recueilli pour la construction d'un hôpital à Gaza lors d'un télé-marathon sur une des chaînes publiques.
La clé pour l'arrivée de l'aide humanitaire et la création des conditions d'un règlement pacifique est la réconciliation entre le Fatah et le Hamas, a insisté Mme Bakoyannis, saluant les concertations qui ont lieu actuellement en Egypte. "Nous soutenons les efforts du gouvernement égyptien pour un dialogue entre les Palestiniens, en vue de mettre en place un gouvernement d'unité et d'aller de l'avant le plus rapidement possible vers le processus de paix", a ajouté le chef de la diplomatie, qui était accompagnée du secrétaire d'Etat aux AE, Miltiade Varvitsiotis, chargé de la diplomatie économique.
Cependant, les résultats des pourparlers se font attendre. Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, refuge toujours de reconnaître Israël, tandis que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré samedi à Ramallah que tout gouvernement d'union aura à reconnaître Israël.
Sur le front des hostilités, le cessez-le-feu décrété de chaque côté le 18 janvier reste fragile. Samedi encore huit roquettes ont été tirées sur Israël depuis la bande de Gaza, provoquant la riposte des israéliens. Diverses informations, démenties par le Hamas, faisaient état de la présence du numéro 2 du Hamas, Moussa Abu Marzouk, jeudi dans la bande de Gaza. M. Marzouk a ses quartiers à Damas et n'a pas mis ses pieds à Gaza depuis plusieurs dizaines d'années.
Alors que le nouveau secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Hilary Clinton, devrait rejoindre la Conférence des donateurs, le chef pour la diplomatie de l'Union européenne Javier Solana a déclaré que l'aide ira au gouvernement légal de la Palestine, sans rien indiquer sur le contrôle du Hamas sur la bande de Gaza. Les Palestiniens espèrent récolter 2,8 milliards d'euros.
i-GR/ANA-MPA