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Le chef de l'Etat évoque les "affaires" dans son allocution pour le 34e anniversaire du rétablissement de la démocratie

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By iNFO-GRECE,

"Certains avec tristesse, d'autres avec colère, suivent les révélations sur des phénomènes qui ne font pas honneur à la vie publique, des maladies chroniques, considérées avec raison par les citoyens, comme le reflet d'une crise profonde de notre système de représentation et finalement comme une crise de la démocratie", a déclaré le président de la République, Carolos Papoulias, lors de la réception jeudi offerte dans les jardins de la Présidence pour le 34e anniversaire du rétablissement de la démocratie.

Le chef de l'Etat souligne encore dans son discours que le citoyen doit répondre en choisissant ceux qui "par leur parcours dans la vie politique ont montré leur dignité et disposition d'offrir", ajoutant que cette réponse ne peut être simplement "politique et institutionnelle". "Les partis", a dit M. Papoulias, "ont le devoir envers le peuple de rendre compte des fautes de leurs représentants de manière claire et précise, sans détour. Ils ont l'obligation d'insister sur la transparence de leur fonctionnement".

"La démocratie exige un accord de tout l'ensemble du système politique pour sa protection", conclut le chef de l'Etat, qui note de manière personnelle "comprendre la déception et la colère des citoyens, lorsqu'ils constatent que la politique est conçue comme un moyen de s'enrichir personnellement, comme le moyen d'une vie plus qu'aisée. Une politique sans éthique est dangereuse et conduit à la distanciation de l'opinion publique des affaires publiques, à la décadence, à des manifestations de phénomènes sociaux extrêmes".

Les chefs des partis politiques ont adressé aussi, de leur côté, des messages à cette occasion, dans lesquels ils mettent l'accent sur le devoir de tous de défendre la démocratie et les institutions.

Dans un message publié la veille, le premier ministre, Costas Caramanlis, a souligné que "la Grèce à présent a la possibilité de viser plus haut et de progresser plus encore. Ces possibilités, nous les avons créées grâce à de durs efforts et des sacrifices et en réglant des problèmes qui paraissaient insolubles. Nous poursuivons aujourd'hui la voie que nous avons prise avec responsabilité et sérieux, la voie des changements et des réformes. La voie de la perspective, de l'avenir qui conduit à la Grèce de nos visions communes".

Le président du Parlement, Dimitris Sioufas, a indiqué, pour sa part, que "notre devoir commun est la contribution active au renforcement de l'Etat social, de la cohésion sociale, de la justice sociale. Notre devoir commun est la mise en place des conditions nécessaires pour un avenir meilleur, pour donner à la nouvelle génération les moyens nécessaires pour les réaliser". Le Parlement s'est réuni en session spéciale pour commémorer cet anniversaire.

De son côté, le président du PASOK (socialiste), Georgios Papandreou, rappelle que 34 ans auparavant, la junte des Colonels est tombée sous le poids de la tragédie chypriote. "Aujourd'hui, toutefois, la Grèce traverse une crise - la plus importante depuis la chute de la junte - économique, sociale et politique. La confiance des citoyens dans les institutions, la justice et le système politique est désormais ébranlée, et ceux-ci demandent à présent un gouvernement qui, avec responsabilité, dignité et sérieux, fera face à leurs problèmes et ramènera la confiance, l'espoir et la perspective d'avenir".

Le KKE (communiste), quant à lui, met l'accent sur le fait que la commémoration de la chute de la junte est à la fois un défi et une duperie, au moment où en Grèce "neuf grèves sur dix sont déclarées illégales, le terrorisme exercé par le patronat et l'Etat règne sur les lieux de travail" et que "tout droit au travail et droit populaire a été aboli pour être remplacé par le concept d'opportunité".

Le Synaspismos (gauche radicale) déplore également que le rétablissement de la Démocratie n'est pas simplement un anniversaire de plus que nous devons fêter de façon formelle. "C'est avant tout un jour pour rendre hommage aux milliers de gens qui ont lutté, ont été emprisonnés et se sont sacrifiés pour la dignité, la liberté et la démocratie. Notre devoir, en tant que parti de Gauche, est de libérer, aujourd'hui comme alors, les forces sociales qui lutteront pour un présent et un avenir meilleurs".

Enfin, le président du LAOS (droite traditionaliste), Georgios Karadzaferis, a estimé qu'"il est du devoir de tous, et plus particulièrement des jeunes politiciens et nouveaux partis politiques, de s'évader de l'environnement politique nauséabond actuel et de débarrasser la vie politique des actes parasites, en ressentant l'honneur suprême de l'élévation de la démocratie, dans la mesure du moins où nous l'avions tous ou presque tous visionnée ce grand soir, des grandes espérances, du 23 au 24 juillet 1974".

i-GR/ANA-MPA

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