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Un convoi militaire grec de la KFOR refoulé à la frontière par Skopje

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By iNFO-GRECE,

Un convoi grec de 50 véhicules et 140 militaires devant remplacer une unité de la mission grecque au Kosovo s'est vu refuser mardi l'entrée en FYROM, en guise de représailles sur le différend avec la Grèce sur l'usage du nom de Macédoine.

Comme l'indique un communiqué de l'état-major général de l'armée grecque, les autorités douanières ont justifié le refus de passage au convoi militaire grec, arguant que les soldats de ce contingent n'avaient pas de passeports.

Ce problème n'ayant pas pu être réglé par la KFOR et le ministère des Affaires étrangères dûment mis au courant dans la journée, le convoi grec a dû retourner à Polykastro (Kilkis).

L'état-major grec ajoute que jamais les autorités douanières n'avaient opposé jusqu'ici aucun obstacle à l'entrée des forces grecques vers le Kosovo, n'ayant de plus jamais avancé la question des passeports.

Le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a réagit en annonçant que "la question devrait se clarifier car tout le monde à Skopje, malgré l'absence de gouvernement [un nouveau gouvernement n'a pas encore été formé après des élections législatives anticipées très perturbées le week-end dernier, ndlr], comprend à quel point c'est grave d'entraver les mouvements d'une force de maintien de la paix, dont la présence est indispensable au Kosovo".

Mme Bakoyannis a ajouté que "cette question réglée, les contingents grecs continueront de passer sur le territoire de la FYROM", et reconnu que "nous vivons une phase de tension avec le pays voisin, dont les faiblesses sont très sévèrement jugées par les pays européens mais aussi par les Etats-Unis".

"L'interdiction le jour même par les autorités de la FYROM du passage à la frontière de la FYROM d'un convoi de la Force grecque au Kosovo à destination du Kosovo, où elle contribue à la matérialisation de la mission de l'Alliance, importante pour la sécurité régionale, a eu lieu en violation de la procédure convenue suivie depuis huit ans", a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georgios Koumoutsakos, dénonçant le recours à des "prétextes et justifications infondées".

"Suite a des instructions du ministre de la Défense, la chef de la mission diplomatique grecque à Skopje procèdera aux actions qui s'imposent auprès du ministère des Affaires étrangères du pays voisin, alors que la Représentation permanente de la Grèce à l'OTAN informera l'Alliance de cette attitude anti-productive des autorités de la FYROM", a-t-il conclu.

De son côté, le porte-parole du PASOK, Georges Papaconstantinou, qui était interrogé à ce sujet dans son point de presse, a affirmé ne pas être au courant de cet incident, mais a fait observer que les relations de la Grèce avec la FYROM traverse une période difficile.

M. Papaconstantinou a toutefois estimé que cet incident est, côté FYROM, "la fin de l'écho" au veto grec à Bucarest au Sommet de l'OTAN, et intervient à la fin de la campagne électorale que traverse le pays voisin, étant donné qu'il existe encore des points en suspens dans des circonscriptions électorales, concluant de ce fait qu'il s'agit d'un cas isolé qui n'aura pas de suite.

i-GR/ANA-MPA

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