"L'heure est venue de régler le problème de l'appellation de Skopje", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, dans une interview accordée au journal "Kathimerini", se déclarant notamment en faveur d'une appellation composée étant donné que "la République de Macédoine" ne peut être acceptée, "la solution doit donc être acceptée par les deux parties et suivre la logique d'une appellation distincte qui la déterminera géographiquement".
"Dans le cas ou Skopje continuerait à maintenir sa position initiale, la Grèce est décidée à faire usage de son droit de veto à l'adhésion du pays voisin à l'OTAN car le bon voisinage et le règlement des problèmes sont des conditions nécessaires pour la participation à une alliance", mentionne encore Mme Bakoyannis.
Mme Bakoyannis souligne par ailleurs que "pour qu'une solution acceptée par les deux parties soit trouvée, cela signifie que ni Skopje ni Athènes ne doivent rester sur leurs positions de départ", tout en précisant que la question de réunir le conseil des chefs des partis politiques sous la présidence du chef de l'Etat pour prendre une décision sur ce dossier n'a pas été évoquée.
Le ministre des Affaires étrangères espère également compter sur le soutien du PASOK (parti socialiste) dans la question de l'appellation composée tout en estimant au sujet de l'aile droite et l'entrée récente du parti LAOS au parlement, que "le monde politique grec fait preuve de maturité, de responsabilité et de sens du devoir". Enfin, Mme Bakoyannis a qualifié de "positives [ses] impressions après ses entretiens avec les représentants des partis politiques sur les questions de politique étrangère".
i-GR/ANA-MPA