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La Grèce embauche des imams-fonctionnaires pour la minorité musulmane de Thrace

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By iNFO-GRECE,

Elle n'y était pas en tant que ministre des Affaires étrangères mais en tant qu'invité de la Chambre du commerce et de l'industrie de Rodopi, département de la Thrace (Nord-Est de la Grèce), mais Dora Bakoyannis en a profité pour confirmer les intentions du gouvernement en faveur de la minorité musulmane de la région dont certaines relèvent de la compétence du ministère des Affaires étrangères, tant cette minorité que la Turquie revendique est problématique. Outre la défiscalisation de l'important foncier détenue par les mosquées, le paquet des mesures prévoir l'embauche d'imams-instituteurs et un quota "musulman" dans la fonction publique.

Ainsi, en visite lundi dans le Nord de la Grèce et s'adressant à une réception de la Chambre de commerce et d'industrie à Rodopi, Mme Bakoyannis a annoncé une série de mesures qualifiées de "très importantes" visant à "l'élargissement et au renforcement de l'égalité de la minorité musulmane de Thrace vis-à-vis de l'Etat et de la loi".

Plus précisément, le chef de la diplomatie a informé qu'une disposition législative est en cours d'élaboration au ministère de l'Economie et des Finances prévoyant l'abrogation des hypothèques et dettes des commissions gestionnaires des fondations de la minorité (Vakoufia), l'exemption de taxes sur leurs grands biens de propriétés, alors que le ministère de l'Intérieur a mis en projet une loi actualisant celle de 1091/80 qui prévoit des administrateurs élus pour la gestion des fondations musulmanes de Thrace.

Mme Bakoyannis a ajouté par ailleurs que le gouvernement est décidé "à ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre l'administration publique et les citoyens de la minorité musulmane", par la mise en application du régime en vigueur pour l'entrée dans l'enseignement supérieur, à savoir un quota de 5 sur 1.000 pour les membres de la minorité dans les concours, et aussi pour le recrutement de fonctionnaires (ASEP).

La question en outre des personnes, résidants permanents en Grèce mais n'ayant pas la citoyenneté grecque, est réglée définitivement.

"Je souhaite souligner", a conclu le ministre, "que les mesures que nous prenons forment une part seulement des activités et initiatives de notre gouvernement, puisque nous comptons en prendre beaucoup d'autres encore. Toutes ces initiatives contribueront à promouvoir une politique européenne moderne pour la minorité. Une politique qui reconnaît à tous les habitants de la Thrace, indépendamment de leur religion, langue ou origine, les obligations et droits issus de notre identité commune".

Le ministre avait mentionné plus tôt que "la politique d’égalité devant la loi commencée en 1991 par  Nea Démocratia, poursuivie par les gouvernements du PASOK, se finaliserait et apporterait les réponses aux dernières faiblesses de la minorité".

Visitant le lendemain un collège à Komotini, Mme Bakoyannis est revenue sur la question de la cohabitation des musulmans avec les autres populations de la région en faisant de l'établissement scolaire un modèle qui "remplit parfaitement les objectifs de la société grecque", à savoir selon le ministre "une école publique de haut niveau où sont scolarisés les enfants, chrétiens, musulmans et rapatriés du Pont-Euxin", et ajouté que "cette cohabitation dans une société démocratique ouverte est en Thrace un but que nous nous sommes tous fixé, car ces enfants constituent la force et l'avenir de cette région".

Mme Bakoyannis, a dit que l'ensemble de la région de Rodopi lui a fait très bonne impression, car "c'est une région dynamique, où les gens sont décidés à revendiquer un avenir meilleur" et disposent actuellement "de toutes les conditions pour y arriver".

i-GR/ANA-MPA

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