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La Grèce apporte 5 millions d'euros à la reconstruction du Liban

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By iNFO-GRECE,

Le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a annoncé l'octroi par la Grèce d'une aide supplémentaire de 5 millions d'euros pour des travaux d'infrastructure au Liban, à l'occasion de la "Conférence internationale d'aide au Liban" qui s'est réunie à Paris sous la présidence du chef de l'Etat français, Jacques Chirac, avec la participation de 36 pays et de 14 organisations internationales.

Des personnalités comme le SG de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a fait à Paris sa première apparition officielle internationale, le secrétaire d'Etat américain, Condoleezza Rice, du Haut représentant de l'UE, Javier Solana, et du président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, ont marqué par leur présence la nécessité de soutenir la souveraineté et l'intégrité territoriale du Liban, qui six mois après la guerre, est encore plus amoindri en ressources humaines et en infrastructures, avec une dette qui dépasse 180% du PIB, alors que le pays était déjà surendetté.

Dans son intervention, Mme Bakoyannis a souligné que la Grèce a donné 2,5 millions d'euros sous forme d'aide humanitaire directe lors de la crise du Liban et accordera 5 millions d'euros supplémentaires pour la reconstruction.

"La Grèce a été présente dès le début de la crise et continuera à l'être au cours de la phase de la reconstruction dans la mesure de ses moyens", a affirmé le SG aux Relations économiques internationales du ministère des Affaires étrangères, Theodoros Skylakakis, qui accompagnait le chef de la diplomatie grecque, alors que le porte-parole du ministère, Georgios Koumoutsakos, a mis l'accent sur "le message fort de soutien au peuple libanais dans son ensemble ainsi qu'au gouvernement Siniora" et ajouté que "le voeu de tous est que soit appliquée le plus rapidement possible la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU".

"Les 5 millions que donnera la Grèce seront destinés à la construction de travaux d'infrastructure, dont 4 ponts et 2 centres médicaux, alors qu'est examinée la possibilité d'une coopération au développement dans le cadre de programmes concernant les sources renouvelables d'énergie", a précisé M. Skylakakis, notant encore que l'aide est équilibrée tant au niveau géographique que social, car elle sera matérialisée dans diverses régions du pays où vivent différents groupes religieux.

Chypre a également reçu des félicitations pour son rôle dans la crise du Liban, le président Chirac soulignant que le Liban doit "une grande reconnaissance à Larnaca et ceci ne peut être mesuré en dollars". Plusieurs milliers de réfugiés avaient alors été accueillis à Chypre qui a par ailleurs servi de plateforme pour les différentes interventions humanitaires internationales.

Le brio de Jacques Chirac, animateur de la réunion, a permis de largement dépasser l'objectif des 5 milliards d'aide escomptés. La démonstration de force du Hezbollah, la veille dans les rues de Beyrouth, qui s'ajoutait à une grève générale, a poussé aussi à la générosité et au soutien autant financier que politique au Premier ministre libanais, Fouad Siniora. Parmis les Etats, premier contributeur, l'Arabie Saoudite, représentée par son ministre des Affaires étrangères le prince Saoud al-Faysal, a apporté 1,1 milliard de dollars dans la cagnotte ; suivent les Etats-Unis avec 770 millions annoncés par Condoleezza Rice, puis la France avec 600 millions. L'addition des contributions des organismes tels que le Fonds monétaire arabe et la Banque mondiale (700 millions chacun), la Banque européenne d'investissement, l'Union européenne, etc., portent le total à 6,7 milliards de dollars.

Cependant, il est loin d'être certain que les milliards d'aide apporteront la stabilité au Liban, au contraire ils risquent d'attiser l'appétit pour le pouvoir et la mainmise sur la gestion de cette nouvelle manne financière. Deux initiatives similaires en 2001 et 2002 n'avaient pas produit les résultats escomptés. Dans l'après-midi du jeudi, les violences entre partisans de l'opposition et du gouvernement dans les quartiers musulmans de la ville s'intensifiaient et faisaient quatre morts et 150 blessés. Le gouvernement libanais a fini par décréter en soirée le couvre-feu.

i-GR/ANA-MPA

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