La Grèce a condamné dimanche l'attaque israélienne contre Kana et appelé d'urgence à un cessez-le-feu immédiat, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georgios Koumoutsakos, qui a souligné qu’après le bombardement de Kana "désormais la nécessité d'une trêve immédiate des hostilités et d'un cessez-le-feu devient plus pressante que jamais".
M. Koumoutsakos, qui a exhorté la communauté internationale à suivre "sans autre délai la voie de la responsabilité", a dit que "la tragédie de Kana nous laisse tous stupéfaits, horrifiés et profondément tristes" et insiste que "rien ne justifie la tuerie massive de civils".
"Nous condamnons les actions qui ajoutent un acte sanglant supplémentaire dans le cercle vicieux de la violence au Liban, dont nous sommes témoins depuis plus d'un demi mois", a affirmé M. Koumoutsakos, rappelant que la Grèce a, dès le premier instant, demandé le cessez-le-feu.
Du côté de l’opposition, le président du PASOK (socialiste), Georgios Papandreou, a condamné également l'attaque israélienne contre Kana, s’exprimant lors d'un meeting dimanche soir sur l'ile de Zakynthos (mer Ionienne).
"La tragédie d'aujourd'hui avec l'attaque israélienne contre Kana et la mort de civils, la mort de petits enfants, suscite l'aversion et la condamnation de nous tous. C'est le résultat d'une guerre qui doit s'arrêter immédiatement. […] Tant que la guerre dure, nous pleurerons des civils", a dit M. Papandreou, qui a indiqué s'être entretenu plus tôt avec le président libanais, Emile Lahoud.
Le KKE (communiste) a condamné, lundi, dans un communiqué de presse, "de la manière la plus catégorique le nouveau massacre criminel par l'armée israélienne de 65 enfants et femmes dans la ville de Kana", et appelé à "l'arrêt immédiat et inconditionnel des attaques criminelles d'Israël contre le peuple du Liban".
Le KKE exhorte le gouvernement grec "à tenir compte de ses responsabilités et à exiger au Conseil de securité de l'ONU, dont il est membre non permanent, et au Conseil extraordinaire de l'UE, l'arrêt immédiat des attaques d'Israël et sa condamnation pour le massacre de civils".
Enfin, le KKE "salue la décision du gouvernement du Liban de déclarer persona non grata le secrétaire d'Etat américain, Condoleezza Rice, au Liban en raison de l'attitude provocante des Etats-Unis".
i-GR/ANA-MPA