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Le secrétaire d'Etat américain, Condoleezza Rice, est attendue mardi 25 avril pour une visite officielle en Grèce, a annoncé lundi un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Mme Rice sera reçue par le Premier ministre, Costas Caramanlis et aura des entretiens avec son homologue grecque, Dora Bakoyannis. Les réactions à la visite de Mme Rice sont très vives parmi les partis de l’opposition qui, dans une surenchère pour capitaliser un climat traditionnellement hostile aux ingérences étrangères dans la région, ont déclaré le secrétaire d’Etat américain personna non grata.
Le responsable de la politique étrangère, de la sécurité et de la défense du conseil politique du PASOK, Christos Papoutsis, commentant lundi la venue de Mme Rice à Athènes a indiqué qu'"il faut souligner clairement que le peuple grec est opposé à toute perspective de guerre, que nous désirons la paix, le respect de la légalité internationale et du rôle de l'ONU, ainsi que la coopération et l'amitié des peuples". "Dans ce cadre, nous soutenons tout effort conduisant à une réduction de la tension avec l'Iran, le contrôle du programme nucléaire pour des buts pacifiques uniquement, l'orientation européenne de la Turquie et des pays des Balkans occidentaux, le règlement de la question chypriote et l'évolution des relations des USA avec la Grèce et l'UE", a-t-il ajouté.
De leur côté, les formations communistes du KKE et du Synaspismos ont réagi vivement à l'annonce de l'arrivée de Condoleezza Rice mardi à Athènes et le KKE a invité "tous les travailleurs et la jeunesse à manifester en masse leur opposition à la visite de Mme Rice qui est la représentante classique des guerres impérialistes et du massacre des peuples". "Nous invitons tous les travailleurs à manifester contre la participation de la Grèce à l'attaque programmée par les USA et ses alliés contre l'Iran, a empêcher l'utilisation de la base de Souda (Crète) et de l'espace aérien grecque -avec le consentement du gouvernement de la ND ainsi que des gouvernements du PASOK- pour frapper les peuples de l'Irak et de l'Afghanistan".
Le président de Synaspismos, Alecos Alavanos, estime que Condoleezza Rice est "personna non grata" et souligne que "la politique aventurière des USA prend de nouvelles proportions qualitatives avec les plans concernant l'usage d'armes nucléaires tactiques en Iran". "Nous ne voulons pas revenir à Hiroshima et Nagazaki et nous ne voulons pas d'un Irak plus violent. Nous voulons des solutions diplomatiques et politiques dans les différends internationaux et non d'autres guerres. Pour le peuple grec qui a participé en masse contre la mobilisation dans l'attaque contre l'Irak, Condoleezza Rice est personna non grata ".
Lundi en fin d’après-midi, une dizaine de membres des Jeunesses communistes (KNE) a hissé une banderole sur le fronton du Palais de la Musique pas loin de l’Ambassade des Etats-Unis à Athènes. Mais malgré les slogans tapageurs, ils n’étaient que 2-300 à marcher de la place Omonoia vers l’ambassade américaine qu’ils n’ont jamais atteinte, la police étant intervenue au niveau de la place Syntagma. Les manifestants se sont dispersés sans heurts ramenant la banderole du Megaron Mousikis avec eux.
i-GR/ANA-MPA