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Ecoutes téléphoniques : l’opposition accentue la pression sur le gouvernement. Le PASOK porte l'affaire devant le Parlement européen

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By iNFO-GRECE,

Le député européen du PASOK, Stavros Lambrinidis, qui est à la fois vice-président de la commission des Libertés politiques du PE, a porté lundi l'affaire des écoutes téléphoniques en Grèce devant l'assemblée plénière du PE. Il y a deux semaines, a affirmé M. Lambrinidis dans son intervention, fut recelée en Grèce l'action d'un réseau étendu d'écoutes de communications téléphoniques, pour s'interroger sur le fait qu'alors que le gouvernement grec en avait été informe en mars 2005, il a dissimulé ce problème pendant 11 mois.


Parlant de la "dimension politique immense" de cette affaire, M. Lambrinidis a relevé "quatre points majeures": "(le fait que) le gouvernement grec ne semble pas avoir informé la Commission européenne ou le Conseil sur l'insécurité des systèmes de protection (des communications) en Grèce, à une période en plus où l'Europe discutait de la fameuse directive sur la sécurité de la rétention des bases de données des services des communications électroniques de millions de citoyens européens; le gouvernement grec n'a pas informé ni les Etats membres afin qu'ils prennent des mesures immédiatement de garantie de la protection des données de leurs propres citoyens usagers de Vodafone et Ericsson; le gouvernement a dissimulé cet événement aussi de l'Autorité nationale indépendante compétente de garantie du secret des communications; il n'a pas non plus informé les victimes des écoutes pendant 11 mois, en les exposant au danger de la violation continue du secret de leurs communications".

Le PASOK, qui a été accusé dernièrement par le gouvernement grec de mener une politique de rencontres secrètes avec les cadres de l’Union européennes, confirme ainsi vouloir porter la bataille de l’opposition sur les tribunes européennes au risque qu’en final ce ne soit pas le gouvernement grec que soit sanctionné de ces manquements mais la Grèce en tant qu’Etat.

D’autre part, à Athènes, six députés des trois partis parlementaires de l'opposition ont demandé lundi la comparution devant la commission des Institutions du Parlement du directeur-conseil, Georges Koronias, et du directeur du bureau politique du Premier ministre, Giannis Anghelou, pour être entendus dans l'affaire des écoutes téléphoniques.

Les députés - MM. Kaklamanis, Venizelos, Petsalnicos (PASOK), Mme Canelli (KKE), M. Kouvelis (Synaspismos) - sont tous membres de la dite commission qui a entendu, il y a quelques jours sur cette même affaire, les ministres de l'Ordre public et de la Justice.

Rappelons que le 10 mars 2005, le directeur-conseil de Vodafone, Georges Koronias, avait demandé de rencontrer le directeur du Bureau politique du Premier ministre, Giannis Anghelou, afin de l'informer d'une question extrêmement importante, et rendez-vous avait été pris à 20h le même jour, en présence du ministre de l'Ordre public, Georges Voulgarakis, au cours duquel il avait révélé l'affaire des écoutes.

Par ailleurs, les députés Miltiadis Papaioannou (PASOK) et Nicos Constantopoulos (Synaspismos) ont déposé à nouveau lundi les questions d'actualité sur les écoutes qu'ils avaient soumises la semaine dernière, mais qui n'avaient pas été répondues vendredi en séance parlementaire, demandant entre autres au Premier ministre, Costas Caramanlis, d'informer en personne le Parlement.

i-GR/ANA

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