papoulias ciampi
La Grèce accorde une importance toute particulière à la plus large coordination possible avec l'Italie sur les questions de stabilité régionale, a souligné mardi le président de la République, Carolos Papoulias, à l'issue de son entretien avec son homologue italien, Carlo Azeglio Ciampi, au Quirinale, dans le cadre d'une visite officielle de trois jours en Italie. L'entretien a porté sur l'ensemble des relations bilatérales greco-italiennes, sur les questions concernant l'Europe, les Balkans, le Moyen Orient et, bien entendu, Chypre, les relations Grèce-Turquie et la marche européenne d'Ankara.
MM. Papoulias et Ciampi ont souligné la coopération étroite entre Athènes et Rome, qui est très fructueuse dans tous les domaines (politique, culturel, économique et commercial), et constaté les possibilités de promouvoir encore davantage cette coopération. Tant M. Papoulias que M. Ciampi ont qualifié d'importantes les relations des deux pays dans le secteur de l'énergie, notamment la signature à Lecce en novembre 2005 de l'accord pour la construction du gazoduc qui acheminera du gaz naturel depuis la Caspienne via la Turquie et la Grèce vers l'Europe.
Au chapitre des questions européennes, M. Papoulias a exprimé l'espoir que la période de réflexion sur la Convention européenne permettra de faire mûrir les conditions de sorte à trouver des solutions aux grands problèmes institutionnels de l'Europe, qui reposeront sur la volonté des peuples européens. "Nous avons besoin d'une cohésion permanente et d'une volonté politique constante pour promouvoir des projets à long terme, soutenir la matérialisation des grands réseaux d'infrastructure, renforcer la recherche scientifique, encourager la concurrence et une politique industrielle européenne capable de répondre de manière suffisante à la concurrence internationale, renforcer la coordination des politiques économiques et sociales pour réaliser des objectifs communs", ont souligné MM. Papoulias et Ciampi, en s'accordant sur le fait que la marche de l'Europe ne peut être interrompue.
Les deux chefs d'Etat sont encore convenus de la nécessité de politiques communes efficaces susceptibles de permettre à l'Europe d'exercer une plus grande influence dans le secteur de la politique étrangère, de la sécurité et de la défense, et souligné que - sans un engagement européen ferme -, il sera impossible de garantir la paix dans les Balkans, au Proche et Moyen Orient, en Afrique, et de faire face aux menaces du terrorisme international et de la prolifération des armes de destruction massive.
i-GR/ANA