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Appellation de la FYROM : l'UE et les Etats-Unis renvoient Athènes et Skopje dos-à-dos

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By iNFO-GRECE,

Le commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, a affirmé que la question de l'appellation de la FYROM constitue une affaire bilatérale, dans laquelle l'UE ne peut pas avoir un rôle constructif, dans des déclarations mercredi à Bruxelles à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre de la FYROM, Vlado Buckovski. De même, le porte-parole du Département d'Etat américain a soutenu que les Etats-Unis n'ont aucun rôle dans la question et qu'ils soutiennes les efforts de l'ONU de "mettre d'accord les Grecs et les Macédoniens " !


Pressé à commenter le contenu des récentes propositions du médiateur spécial de l'ONU, Matthew Nimetz, pour l'appellation de la FYROM, M. Rehn a insisté sur la nécessité pour les deux parties de maintenir un dialogue constructif dans la recherche d'une solution sous l'égide de l'ONU.

La rencontre Rehn-Buckovski a eu lieu en vue du rapport de la Commission européenne sur la FYROM, lequel sera présenté le 9 novembre et sur la base duquel le prochain Conseil européen devra se prononcer sur la suite à donner à la marche européenne de ce pays.

M. Buckovski devait rencontrer plus tard le Haut représentant de l'UE, Javier Solana.

M. Molyviatis informe son homologue britannique de la question de l'appellation de la FYROM

Le ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis, a informé mercredi son homologue britannique, qui assume actuellement la présidence tournante de l'UE, Jack Strow, le Haut représentant de l'UE pour la Politique étrangère et de sécurité commune, Javier Solana, ainsi que le SG de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, Elmar Brock, des derniers développements en ce qui concerne l'appellation de l'ex-République yougoslave de Macédoine (FYROM).

De son côté, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Yannis Valinakis, a également informé le commissaire européen chargé de l'Elargissement, Olli Rehn, de cette même question.

Les Etats-Unis ne s'impliquent pas dans les concertations sur la question de l'appellation de l'ex-République yougoslave de Macédoine

Le porte-parole du Département d'Etat américain, Adam Ereli, commentant mardi soir (heure grecque) la dernière proposition du médiateur de l'ONU pour la FYROM, Matthew Nimetz, s'est voulu catégorique en affirmant que les Etats-Unis ont "un rôle purement de soutien", s'agissant d'une question, a-t-il ajouté, "qu'examine le représentant spécial de l'ONU, lequel essaie, au nom du SG de l'ONU, de mettre d'accord les Grecs et les Macédoniens sur l'appellation (de ce pays)".

Si M. Ereli a rappelé que les Etats-Unis soutiennent cette procédure, en réponse à une autre question de presse l'officiel américain a déclaré ne pas être informe s'il y a eu des concertations entre Washington, Athènes et Skopje sur cette question, disant aussi ignorer le dernier contact en date entre le Département d'Etat et M. Nimetz.

Le ministre des AE M. Molyviatis informe le premier ministre M. Caramanlis sur les grandes questions nationales - En priorite la FYROM

Les développements dans les grandes questions nationales grecques, avec en priorité la question de l'appellation de la FYROM au vu de la nouvelle proposition du médiateur de l'ONU, Matthew Nimetz, ont été à l'ordre du jour de la rencontre mardi au Palais Maximou entre le Premier ministre, Costas Caramanlis, et le ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis.

A l'issue de cette réunion de travail, M. Molyviatis a affirmé dans des déclarations à la presse, que les thèses du gouvernement grec sur ce dossier sont claires, mettant en garde implicitement sur le droit de veto de la Grèce dans les organisations internationales. "Nous avons droit, en vertu de l'accord intermédiaire de 1995 de nous opposer à l'adhésion du pays voisin à des organisations internationales avec tout autre nom que Ex-Republique yougoslave de Macédoine".

M. Molyviatis, répondant à une autre question de la presse, n'a pas exclu l'éventualité d'organisation d'un referendum sur la FYROM, en notant que "lorsque l'heure sera venue, le gouvernement - n'importe quel gouvernement - doit avoir laisse ouvertes toutes les alternatives".

De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos, qui était interrogé par la presse quant à la réaction de la Grèce en vue des décisions attendues à Bruxelles sur la marche européenne de la FYROM, a noté que "le nom Ex-Republique yougoslave de Macédoine qui est cité dans les relations du pays voisin avec l'UE, ne pose aucun problème à la Grèce, aussi longtemps que cela reste ainsi".

M. Koumoutsakos a précisé que la Commission européenne présentera un avis le 9 novembre et qu'il reviendra ensuite au prochain Conseil européen de décider, sur la base de cet avis, de faire passer ou pas la marche européenne de la FYROM à des stades ultérieurs.

"La Grèce peut et souhaite être constructive, et chacun sait cela", a affirmé M. Koumoutsakos, qui a rappelé la volonté constante de la partie grecque de poursuivre le processus de recherche de solution pour le nom de la FYROM.

Interrogé en outre au sujet des relations de la FYROM cette fois avec l'OTAN, M. Koumoutsakos a expliqué qu'au vu des informations existantes à l'heure actuelle, la question de ce rapprochement ne se posera qu'à l'horizon de 2008.

M. Koumoutsakos a annoncé enfin la convocation mardi 18 octobre du Conseil national de Politique étrangère, à la suite d'une demande relative formulée la veille par le parti de Synaspismos.

i-GR/ANA

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