Le ministère grec des Affaires étrangères a réagi lundi aussitôt après l'annonce officielle de Skopje d'accepter la nouvelle proposition du médiateur spécial du SG de l'ONU, Matthew Nimetz, comme base permettant d'aller de l'avant dans les négociations concernant l'appellation de la FYROM. Le communiqué du ministère déplore la partialité en faveur de l'une des parties, ce qui, selon Athènes, contrevient au concept de médiation.
"La nouvelle tentative de M. Matthew Nimetz équivaut en fait à l'acceptation des thèses de l'une des parties, ce qui n'est pas conforme avec le concept de médiation, une mission qui a pour but de rechercher un compromis sur la base de propositions mutuellement acceptables", souligne le communiqué du ministère des Affaires étrangères, rendu public aussitôt après la déclaration officielle de Skopje d'accepter la nouvelle proposition de l'officiel de l'ONU.
"La Grèce", poursuit le communiqué, "continuera à travailler dans le cadre de la procédure de l'ONU pour parvenir à une solution mutuellement acceptable, parce qu'elle considère qu'il s'agit la de la seule solution susceptible de renforcer les relations bilatérales et la coopération des deux pays et peuples. Ce n'est qu'ainsi que sera soutenue la stabilité de la région. Ce n'est qu'ainsi que seront facilités les progrès dans les aspirations euro-atlantiques du pays voisin".
Le communiqué du ministère conclut que "d'ici là, le gouvernement grec et le peuple grec conservent intégralement le droit et la possibilité que confère l'accord bilatéral de 1995, à savoir que la Grèce ne consente pas à la participation de ce pays à toute organisation internationale, si cette tentative a lieu avec tout autre nom que Ex-République yougoslave de Macédoine".
Plus tôt, selon une dépêche de l'ANA depuis Skopje, le Premier ministre de la FYROM, Vlado Buckovski, avait adressé une message télévisé à la nation pour annoncer que le gouvernement de la FYROM estime que la nouvelle proposition Nimetz constitue une bonne base pour la recherche d'une solution à la question en suspens du nom, alors qu'il a exprimé à l'intention de la Grèce la volonté de son gouvernement d'avoir des relations de bon voisinage.
M. Buckovski s'est exprimé aussitôt après la fin de la réunion des chefs des partis politiques de la FYROM, réunis sous la présidence du chef de l'Etat, Branko Crvenkovski.
i-GR/ANA