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Brouille Internet sur les frontières entre la Grèce et la FYROM

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By iNFO-GRECE,

La teneur des sites conseillés par le site Internet officiel de la FYROM a amené le porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos a dénoncer vigoureusement la pratique des voisins. Un de ces sites présente une carte géographique de la région, sur laquelle la FYROM a inclus des territoires grecs alors que la Bulgarie et la Grèce sont présentées comme possédant des territoires appartenant à l'ex-République yougoslave de Macédoine (FYROM).


"Le fait que le site Internet officiel du ministère des AE de la FYROM présente des positions provocantes pour les deux pays voisins nous surprend, notamment lorsque cela survient dans une période ou l'UE discute sérieusement de son avenir, plus particulièrement de l'élargissement", a notamment dit M. Koumoutsakos. Il s'agit d'une violation de ce qui est prévu par le Pacte de Coopération et de Stabilité signé par la FYROM avec l'UE qui se réfère à la promotion de relations de bon voisinage et au développement de la coopération régionale, ainsi qu'une violation flagrante des prévisions de l'article 7 paragraphe 1 de l'Accord intermédiaire sur la prise de mesures visant à prévenir et contrer toute attitude pouvant intensifier des actes de violence et de haine entre les deux pays.

De son côté, le ministère des Affaires étrangères de la FYROM rejette toute responsabilité quant au contenu du site Internet en question. "Le ministère des AE de la FYROM n'inclut dans son site Internet aucune information qui ne soit alignée sur la politique officielle du pays. Il a la responsabilité des informations et de la teneur du site officiel du ministère mais décline toute responsabilité quant au contenu de sites privés ou commerciaux".

Une réponse qui replace la réaction hâtive de notre ministère des Affaires étrangères dans des conceptions des relations de l'Etat avec la presse électronique d'une autre époque : un peu comme si la France exigeait qu'aucun site officiel grec n'indique l'existence d'iNFO-GRECE sous prétexte qu'iNFO-GRECE n'est pas toujours en phase avec les thèses officielles de l'amitié franco-grecque, ou plus généralement imaginons que les sites de l'Etat français n'indiquent des liens vers la presse française que si ceux-ci respectent la ligne gouvernementale…

Au lieu donc de chercher la petite bête dans les sites privés ou puisque notre ministère s'offusque chaque fois qu'un officiel américain ou onusien parle de Macédoine au lieu d'ex-République Yougoslave de Macédoine, appellation officielle, nous suggérons aux experts du ministère de visiter le site officiel de l'Ambassade de France à Skopje où le mot FYROM ne figure nulle part. C'est le site de "l'Ambassade de France en Macédoine" et non de "l'Ambassade de France en Arym (version française de l'acronyme Fyrom, seul officiellement reconnu) comme le voudrait la règle diplomatique; et, si l'on visite la page "présentation du pays" on y lit la thèse officielle des nationalistes de Skopje, celle d'un pays jadis unifié qui au sortir des guerres balkaniques aurait été dépecé entre la Grèce, la Bulgarie et la Serbie ! En toute simplicité. Une approche qui légitime les velléités de réunification promues par les éléments nationalistes à Skopje. A notre connaissance, la Grèce n'a jamais protesté auprès de la France et les bureaux de presse des Ambassades grecques concernées ignorent même le fait.

Toutefois, la France n'est pas le seul pays à ne plus employer l'appellation FYROM, mais Macédoine, dans ses relations diplomatiques avec Skopje : les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, l'OTAN et bien entendu les Etats-Unis. Plus prudente l'Italie emploie le terme d'Ambassade d'Italie à Skopje.

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