Skip to main content

La Turquie pourrait lever le ''casus belli'' en cas d'extension des eaux territoriales grecques

Profile picture for user iNFO-GRECE
By iNFO-GRECE,

Le président de l'Assemblée nationale turque, Bulent Arinc, a proposé vendredi la levée du "casus belli" en cas d'extension des eaux territoriales grecques à 12 milles en Egée, ce cas étant prévu par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, ratifiée le 31 mai 1995 par le Parlement grec, qui reconnaît expressément que tout Etat côtier a le droit d'étendre ses eaux territoriales à 12 milles jusqu'à la frontière extérieure et que cette disposition concerne également les îles.


La déclaration de M. Arinc s'inscrit dans le cadre de la politique de la Turquie pour le règlement de tous les différends greco-turcs et la normalisation des relations bilatérales, a affirmé de son cote le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, ajoutant que la Grèce et la Turquie ont déployé des efforts positifs dans cette voie.

De son côté, le ministre grec des Affaires étrangères, Petros Molyviatis, a réservé un accueil positif à cette déclaration de M. Arinc, soulignant qu'il s'agit "d'un pas très important". "L'objectif de la Grèce est l'amélioration constante des relations greco-turques, et je pense que le gouvernement turc partage cette position et désire lui aussi l'ouverture d'une nouvelle ère dans les relations des deux pays", a affirmé M. Molyviatis, ajoutant que "le but de sa visite en Turquie et de sa rencontre avec M. Gul est de confirmer la volonté d'amélioration de nos relations".

Le président du PASOK, Georges Papandreou, pour sa part, a exprimé l'espoir "que la décision de l'Assemblée nationale turque soit appliquée".

Le 8 juin 1995, en réponse à la ratification par le Parlement grec de la Convention sur le droit de la mer, l'Assemblée nationale turque avait adopté à l'unanimité une résolution donnant au gouvernement turc les pleins pouvoirs - mêmes militaires - afin de protéger les "intérêts" fondamentaux turcs, s'il advenait que la Grèce applique son droit garanti au niveau international. Cette menace de guerre de la part de la Turquie dérogeait à l'article 2, paragraphe 4 de la Charte des Nations unies, qui interdit à tous les Etats membres d'avoir recours à la force où de menacer d'avoir recours à la force dans leurs relations internationales.

Be the first to rate this article