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Le Premier ministre grec accepte une invitation à visiter Ankara

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By iNFO-GRECE,

Le Premier ministre, Costas Caramanlis, a accepté l'invitation de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, de se rendre en visite officielle à Ankara à une date qui sera fixée prochainement. En même temps, la question de la signature de l'accord d'Union douanière, dit Protocole d'Ankara, qui constituait une reconnaissance implicite de Chypre, s'enlise dans les détails interprétatifs, et pourrait bien ne pas constituer un obstacle à l'adhésion de la Turquie à l'UE.


Selon des sources gouvernementales, l'invitation à M. Caramanlis a eu lieu au cours du dîner entre les deux Premiers ministres la veille au soir à Bruxelles, dont on souligne le climat détendu et amical, et la volonté de deux hommes de faire progresser la coopération bilatérale en matière de commerce, de tourisme et d'énergie.

Mardi après-midi, M. Caramanlis s'est entretenu en marge des travaux du Sommet de printemps avec le Président chypriote, Tassos Papadopoulos, "dans le cadre des contacts réguliers de coopération, d'entente et de concertation entre les deux gouvernements", les dossiers d'actualité abordés incluant la perspective européenne de la Turquie et la question chypriote.

A la question de la procédure de signature du Protocole d'Ankara étendant l'Union douanière aux 10 nouveaux Etats membres de l'UE - dont Chypre -, ces mêmes sources ont précisé que "la décision du Conseil européen de décembre était claire: la Turquie a été appelée a signer le Protocole avant le 3 octobre (date de l'ouverture en principe des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE)".

Toutefois la ratification du Protocole – simple accord commercial, selon la Présidence luxembourgeoise - par l'Assemblée nationale turque n'est pas un préalable à l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie. Ce qui signifie que le Parlement turc pourrait révoquer la validité de l'accord après l'ouverture des négociations, et le gouvernement turc aurait joliment bluffé l'Union européenne.

Côté grec on se veut rassurant, "cela ne signifierait en aucun cas que la Turquie disposerait d'un temps illimité pour ratifier le Protocole, et il devrait donc y avoir un délai pour achever la procédure de ratification", souligne-t-on. Mais, le caractère purement commercial, mis en avant aujourd'hui par la Turquie, enlève toute la dimension politique concernant une hypothétique reconnaissance de Chypre, même implicite.

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