On croyait révolu le temps où la gauche occidentale vantait les mérites du socialisme panarabe, dont les partis du Baath irakien (Saddam Hussein) et syrien (famille Assad) étaient les porteurs emblématiques. Il n'en est rien, en Grèce du moins, si l'on croit les communiqués issus des rencontres d'une délégation du parti BAATH de Syrie, après les entretiens successifs avec des cadres du KKE (parti communiste grec) et de Synaspismos (gauche radicale), mercredi à Athènes.
Lors de ces entretiens qui ont eu lieu en présence de l'ambassadrice de Syrie en Grèce, Souad Al Ayoubi, les délégations du KKE et du BAATH ont confirmé les relations de solidarité entre les deux partis et échangé des vues sur la situation dans la région.
Selon un communique du KKE, "les deux délégations ont exprimé leur inquiétude sur les machinations des Etats-Unis, d'Israël et d'autres forces dirigeantes de l'UE, qui ont pour but l'extension de l'arc de déstabilisation et d'instabilité depuis l'Irak jusque dans toute la région, ainsi que l'application du plan des Etats-Unis concernant le Proche et Moyen Orient".
Les développements au Proche-Orient et les relations libano-syriennes ont également dominé les entretiens de Synaspismos et du BAATH, le Dr Barakat, membre du Comité central du Baath conduisant la délégation à Athènes, assurant à cette occasion, selon le communiqué de Synaspismos, que la Syrie respecte toutes les résolutions de l'ONU et a accepté le retrait de ses troupes du Liban conformément à un calendrier, avec pour résultat de n'avoir plus aujourd'hui qu'une présence de 10.000 soldats contre 40.000 autrefois (sic).
i-GR/ANA