caramanlis papoulias
Le Premier ministre, Costas Caramanlis, dans une allocution à la Nation diffusée à 20h dimanche, a annoncé le nom du candidat qu'il propose pour succéder au président de la République, à savoir Carolos Papoulias, ancien ministre socialiste des Affaires étrangères. L'élection du successeur de Costis Stephanopoulos par le Parlement grec aura lieu en mars 2005.
L'allocution de M. Caramanlis
"Aujourd'hui nous faisons un pas de progrès en avant pour le pays et notre système politique. J'ai certes la conviction ferme que chaque pas vers le consensus et l'entente est un succès pour tous les Grecs.
On sait combien souvent j'ai parlé de la nécessité d'un consensus dans des domaines, telles que les questions nationales, l'éducation et la santé. En ce qui concerne l'élection du Président de la République, il n'y a pas place pour des opportunismes politiques. Ce qui est prioritaire est l'esprit de la Constitution, un consensus le plus large possible, ce que demandent les citoyens, des progrès politiques. Souvent j'ai souligné que c'est ma conviction que les forces politiques du pays ont le devoir de s'entendre sur le choix du nouveau chef de l'Etat. Ceci s'impose par le respect de nos institutions, le bon sens.
La Nea Dimokratia, comme force politique majoritaire, aurait pu proposer comme candidat ses cadres compétents nombreux jouissant de l'acceptation large de la société. Toutefois, notre objectif n'est pas d'imposer nos choix. Au contraire, notre devoir est de garantir une acceptation la plus large possible de tous sur la personne du Président de la République.
Notre choix est de proposer comme président de la République une personnalité politique. Il faut de l'expérience, des connaissances et la sagesse d'une longue carrière politique. Nous avons besoin, tout d'abord, à la présidence, une personnalité qui a au cours de sa vie appris à rassembler et à unir, il nous faut un président mesuré et rassembleur, qui continuera l'oeuvre de Costis Stephanopoulos qui, avec tant de succès, a servi cette institution, mais aussi tout l'hellénisme, sachant être au-dessus des partis et des idéologies.
Ceci étant dit, nous proposons comme président de la République l'ancien ministre des Affaires étrangères, Carolos Papoulias. M. Papoulias aujourd'hui n'est pas député et par conséquent il a cette distance requise des affaires des partis. Il a les connaissances et l'expérience nécessaires à la fonction présidentielle à partir de ses longs services au ministère des Affaires étrangères. Au cours de sa longue carrière politique, il a fait preuve d'une modération rare fuyant les éclats. A titre de président de la commission parlementaire des Affaires étrangères, il a collabore de manière parfaite avec tous les partis. Il a montré dans le concret ce que signifie consensus et unité.
Je pense qu'en choisissant et proposant M. Papoulias, nous faisons le choix juste et courageux. Nous dépassons les compartimentations de partis. Notre objectif est simplement de servir le pays. Nous sommes certains que ce choix sera largement accepté par la société, qui appelle toujours les politiques à servir avec efficacité, transparence, audace et la plus forte unité possible".
i-GR/ANA