caramanlis pyramides
Le Premier ministre grec Costas Caramanlis a terminé sa visite officielle en Egypte sur un constat très positif des relations entre les deux pays, qualifiées de traditionnelles et étroites comme l'attestent l'amitié et la coopération des deux pays depuis l'après-guerre. Après ses entretiens au Caire samedi et dimanche respectivement avec son homologue égyptien, Ahmed Nazif et le président Hosni Moubarak, le chef du gouvernement grec les a tous deux invités à visiter la Grèce.
"Mes entretiens et contacts avec le gouvernement égyptien revêtent une très grande importance, en raison des événements dans la région dans laquelle l'Egypte joue un rôle majeur en tant que principal acteur, alors que de notre côté, a poursuivi le Premier ministre, nous estimons tout spécialement l'influence modératrice et stabilisante qu'a l'Egypte dans la région", a dit M. Caramanlis.
Concernant le conflit israélo-palestinien, dans des déclarations à l'issue de ses entretiens dimanche au Caire avec le président Moubarak, le Premier ministre grec a appelé toutes les parties à contribuer à une reprise du processus de paix au Proche-Orient, estimant que la priorité dans les semaines qui suivent est le maintien de l'unité et de la démocratie au sein de l'Autorité palestinienne.
"Nous devons tous contribuer à une reprise du processus de paix et à la mise en application complète de la feuille de route avec l'objectif final de la création le plus rapidement possible d'un Etat palestinien cohabitant en paix avec Israël", a notamment déclaré M. Caramanlis, estimant en outre que "dans la phase actuelle, la priorité est que l'unité soit maintenue au sein de l'Autorité palestinienne pour que soit élue une direction responsable à travers des processus démocratiques". M. Caramanlis a relevé avec satisfaction la modération de la position du gouvernement égyptien en ce sens.
Au sujet de l'Irak le Premier ministre grec a déclaré que "il n'y a aucun doute que la stabilité, la reconstruction et l'organisation de ce pays si éprouvé aura un contrecoup positif pour toute la région", ajoutant que le récent sommet arabo-américain de Charm el Cheikh avait mis l'emphase sur le rôle important et dirigeant que doit jouer l'ONU et en même temps soutenu le processus politique nécessaire pour une plus grande participation de toutes les forces politiques irakiennes.
Parmi les thèmes évoqués entre MM. Caramanlis et Moubarak figurait également la question chypriote, M. Caramanlis informant son interlocuteur des tout derniers développements, à la lumière entre autres de ses récents entretiens avec le président de Chypre M. Papadopoulos. "La République chypriote souhaite une solution garantissant l'unité et la viabilité de l'Etat sur la base toujours du plan Annan", a souligné M. Caramanlis. La Turquie, son optique européenne, a été aussi au nombre des questions à l'agenda du Premier ministre, lequel a rappelé les obligations qu'ont tous les pays candidats à lUE.
Outre la partie politique, la délégation grecque a examiné avec ses interlocuteurs les moyens pratiques de renforcer les relations bilatérales dans les domaines de l'économie, du commerce, de la science-technoligue et de la culture, les deux partis convenant de rencontres plus fréquentes entre les associations d'entrepreneurs et au renforcement des contacts au niveau ministériel.
Au cours de cette visite officielle, les deux parties ont signé deux nouveaux accords, l'un pour éviter la double imposition, le second pour renforcer la coopération dans le domaine de la recherche et des technologies.
Les Premiers ministres grec et égyptien ont estimé que la balance des échanges commerciaux présentait des marges d'amélioration, l'Egypte se disant prête a coopérer et investir dans le tourisme, l'énergie, les transports et l'agriculture.
Plus généralement concernant la coopération euro-méditerranéenne, M. Caramanlis l'a jugée encore éloignée des objectifs visés, estimant nécessaire un équilibre entre les pays méditerranéens de l'est et de l'ouest, la Grèce pouvant devenir la porte de l'Egypte vers l'UE, pour développer ses relations et sa coopération avec les Européens, alors qu'inversement l'Egypte pouvant vraisemblablement ouvrir la Grèce vers la région du Moyen Orient et au-delà.
Vers 14h30 dimanche, le Premier ministre a quitté le Caire pour Athènes après trois jours d'une visite officielle, qui avant les entretiens politiques a permis à la délégation grecque de visiter les Pyramides, tandis que Natacha, l'épouse du Premier ministre grec, a rendu visite à l'hôpital grec du Caire.
i-GR/ANA