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Nouvel élargissement de l'UE vers la Turquie, Croatie, Bulgarie et Roumanie. La Turquie divise.

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By ANA-MPA,

L'UE aborde la dernière ligne droite en vue du Conseil européen du 17 décembre et la présidence néerlandaise a réuni lundi les ministres européens des Affaires étrangères, dont les Grecs MM. Molyviatis et Valinakis, pour les informer des positions adoptées jusqu'a présent par les Etats-membres afin d'aboutir à un plan de compromis, tant pour l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie que des autres pays candidats.

La discussion sur la question de la Turquie a été quelque peu écourtée, étant donné que se dégagent nettement deux tendances principales au sein de l'UE. La première soutient "un allégement" de la perspective d'adhésion de la Turquie, a savoir qu'elle considère que les concertations doivent commencer le plus tôt possible, sans conditions et préalables particuliers et avec comme aboutissement exclusif son adhésion à part entière et future de la Turquie dans l'UE. Cette tendance est exprimée par la Grande-Bretagne, l'Allemagne et d'autres pays.

La seconde est représentée par les Etats-membres qui s'interrogent sur la question de la date d'ouverture des concertations, mais aussi sur leur caractère, à savoir si l'aboutissement doit être son adhésion ou s'il faut prévoir aussi d'autres scénarios de rechange. L'Autriche et, à un certain degré, la France se placent dans cette catégorie.

En ce qui concerne le contenu du document devant être entériné par les chefs d'Etat et de gouvernement en décembre, cette réunion a encore permis de faire entendre clairement que les représentants de la première tendance souhaitent la rédaction d'un document à la fois général et relativement peu long, décrivant dans ses grandes lignes les principes fondamentaux sur lesquels s'engageront les concertations pour les prochains candidats que sont la Turquie, la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie. Les partisans de ce point de vue ne préconisent pas un document séparé pour chaque pays candidat estimant aussi que le cadre des concertations est déjà préalablement tracé et figure dans les décisions du Sommet de Copenhague de 1993.

La diplomatie grecque ne juge pas satisfaisante cette approche dans la mesure où la Turquie est mise sur le même pied que les autres pays candidats. Par conséquent, la partie grecque, ainsi que d'autres délégations nationales, se sont dites en faveur de la rédaction d'un document spécial par candidat, dans lequel figureront les problèmes spécifiques et les obligations de chaque pays séparément. La question numéro Un pour la diplomatie grecque est la question de la rédaction d'un texte dans lequel seront décrites analytiquement les obligations de la Turquie sur une série de points, et d'une façon telle qu'il soit clair que la Turquie doit agir dans le respect de toutes ses obligations sans exception avant de devenir membre à part entière de l'UE.

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