Le ministre délégué grec à la Défense, Vassilis Michaloliacos, et le sous-secrétaire d'Etat américain, M. Brzezinski, se sont rencontrés vendredi après-midi en marge des travaux de la session ministérielle de l'Europe du Sud-Est à Ljubljana donnant l'occasion d'un nouveau rappel de la Grèce à ses alliés dans l'OTAN d'aider à assurer un climat de sécurité et de stabilité dans la région et aussi la possibilité d'expliquer une nouvelle fois les reticences grecques sur l'appellation "Macédoine" de la FYROM.
Le ministre grec a rappelé que pour la Grèce le nom FYROM n'est pas permanent mais une appellation provisoire dans l'attente d'un accord entre les deux pays puis M. Michaloliacos a surtout insisté sur la stabilité des frontières : "tous reconnaissons que les frontières existantes doivent rester telles qu'elles sont à l'heure actuelle et être même renforcées", a-t-il dit.
Toutefois, M. Michaloliacos a fait observer que les efforts pour la recherche d'un règlement sont rendus plus difficiles par les éléments extrémistes et irrédentistes y compris au sein même de l'administration centrale à Skopje, rappelant à ce titre le fait qu'une carte présentée lors d'une précédente session des ministres de l'Europe du Sud-Est à Sofia, Bulgarie, indiquait que les frontières de ce pays s'étendaient jusqu'en Thessalie (Grèce centrale).
Et pour bien faire comprendre les susceptibilités grecques pour l'appélation "Macédoine" du pays voisin, le ministre a ajouté "la Macédoine est une grande partie de notre histoire la moitie des Grecs sont Macédoniens y compris notre premier ministre actuel, M. Caramanlis".