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Futur nom de la FYROM : Caramanlis appelle ''au sang-froid et à la circonspection''

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By iNFO-GRECE,

Le Premier ministre de la Grèce, Costas Caramanlis, s'exprimant vendredi à Bruxelles dans le cadre d'une conférence de presse, a estimé avoir été clair envers à ses partenaires européens que la place de la FYROM au sein de la grande famille européenne présuppose la recherche d'une solution mutuellement acceptable sur la question du nom, alors qu'au plan intérieur de la Grèce, il a appelé "au sang-froid et à la circonspection" pour le plus grand bien de la stabilité dans la région des Balkans.


Répondant a une multitude de questions de la presse concernant la décision de Washington de reconnaître la FYROM sous le nom "Macédoine", M. Caramanlis a préconisé "sang-froid et circonspection, sans plongeons stériles dans le passé, mais en faveur de la stabilité dans les Balkans", alors que se référant à ses entrevues séparées avec ses homologues MM. Schroeder, Zapatero, Blair, Schuessel, Juncker, Persson, et le Haut représentant de l'UE, Javier Solana, il leur a signifié que "pour avoir une place dans l'UE, la FYROM devra avoir contribué à l'obtention d'une solution mutuellement acceptable".

L'évaluation de cette attitude se fera "au fur et à mesure et tout au long de la marche européenne de la FYROM", a précisé M. Caramanlis, qui a observé a propos de cette initiative de l'administration américaine qu'elle "a compliqué les efforts de règlement du problème qui avaient été au préalable relancés par le gouvernement grec", déplorant qu'elle ait été par conséquent "déplacée et malheureuse".

Sur ce dernier point, M. Caramanlis a averti que "des mouvements spasmodiques sont nuisibles, tout comme ont nuit aussi l'inaction pendant plusieurs années ou le report du problème d'année en année".

"Personne n'est dépourvu de responsabilités", étant donne qu'il "y a eu des erreurs (commises) dans le passé", a souligné M. Caramanlis, pour encore mieux expliquer qu'il faut aujourd'hui "déployer un effort en vue d'une solution mutuellement acceptable, qui constituera le préalable de la stabilité et des relations de bon voisinage dans la région".

M. Caramanlis s'est dit convaincu qu'il y aura, de la part de Skopje, "co-acceptation des règles de dialogue" et a exprimé l'espoir d'un soutien en Grèce de la part des autres partis. "Je l'ai fait lors des gouvernements Simitis - il serait heureux que mes adversaires placent les intérêts nationaux au-dessus des finalités politiques", a-t-il dit.

M. Caramanlis a renvoyé à plus tard l'éventuelle convocation d'un Conseil des chefs de parti, en notant que cette question sera examinée "s'il y a des développements" en cours de négociations.

Information des ambassadeurs des Etats-membres de l'UE

Le Secrétaire Général du ministère des Affaires étrangères, Georges Yennimatas, et le responsable de la direction Balkans du ministère ont informé exhaustivement les 24 ambassadeurs des Etats-membres de l'UE sur la question du nom de la FYROM.

Comme l'a indiqué le porte-parole du ministère des AE, Georges Koumoutsacos, la discussion s'est déroulée dans un bon climat et les 24 ambassadeurs ont fait référence aux avis déjà exprimés par les chefs d'Etat et de gouvernement lors du Sommet informel de Bruxelles.

Par ailleurs, l'ambassadeur des Pays-Bas à Athènes, Paul R. Brouwer, a assuré à la partie grecque que l'UE, dont son pays assume la présidence tournante de l'UE, reste attaché à la position commune exprimée en septembre dernier, selon laquelle le différend entre Athènes et Skopje sur le nom doit faire l'objet d'une recherche d'une solution mutuellement acceptable via un dialogue.

i-GR/AE

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