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L’industrie du vêtement sportif montrée du doigt

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By iNFO-GRECE,

L’image de l’Acropole s’offrait comme toile de fond idéale pour une photo des ouvrières asiatiques en train de coudre les vêtements pour l’industrie du sport ; une image qui pourrait faire le tour du monde d’autant que des milliers des journalistes des quatre coins de la planète sont présents dans la capitale grecque pour les JO et qu’en attendant l’ouverture des Jeux, sont à la recherche d’images insolites. C’est ce qu’a tenté, non sans succès, un collectif « anti-sweat-shirt » pour attirer l’attention sur les condition de travail dans femmes dans les pays sous-développés.


La Clean Clothes Campaign, la Global Unions et l’Oxfam entendent ainsi défier le Comité International Olympique (CIO) et les entreprises de vêtements de sport « d'assumer leurs responsabilités pour stopper l'exploitation des travailleurs produisant les articles commercialisés à l'occasion des Jeux olympiques. » En mars 2004, cette coalition internationale a lancé la campagne « Jouez le jeu pour les JO » pour dénoncer l'exploitation des travailleurs de l'industrie des vêtements de sport à travers le monde.

Les organisateurs dénoncent les salaires insuffisants, de nombreuses heures de travail supplémentaire non rémunérées, des quotas de production impossibles à atteindre, du harcèlement sexuel, etc. et affirment avoir le soutient d'un demi-million de signatures qui ont été recueillies à travers le monde (près de 160.000 actuellement en France) ainsi que des athlètes comme le cycliste espagnol Miguel Indurain, le coureur canadien Bruce Kidd, la nageuse australienne Sarah Houbolt, le lanceur de marteau américain Kevin McMahon, le coureur néerlandais Kamiel Maase ou le footballeur champion du monde Didier Deschamps.

Nike, Adidas, Reebok et Puma auraient déjà répondu aux propositions de la campagne pour mettre un terme aux violations des droits de l'homme au travail dans le secteur des vêtements de sport, et d’autres marques de sport interpellées, ainsi que la Fédération des entreprises de l'industrie du sport, seraient sur le bon chemin mais plus lentes à répondre.

En revanche, les organisateurs dénoncent la grande distribution française qui fait toujours la sourde oreille, et accusent le… CIO, qu’ils souhaiteraient voir jouer un « rôle moral moteur » sur cette question et d’inclure les droits des travailleurs dans les accords de sponsoring et de licences olympiques tant aux niveaux mondial, national qu’à celui des Jeux.

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