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Six condamnations à perpétuité dans le procès des terroristes du 17N

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By iNFO-GRECE,

La cour spéciale d'Athènes a rendu mercredi son verdict clôturant le procès fleuve de l'organisation terroriste "17 novembre" qui a démarré le 3 mars 2003. Les deux principaux responsables du groupe, Alexandros Giotopoulos, instigateur moral, et son bras exécutif, Dimitrios Koufodinas, ont été condamnés à la prison à vie. Quatre autres membres devront aussi purger des peines de prison à perpétuité.


Le 8 décembre dernier, sur 19 accusés, 15 membres avaient été reconnus coupables et 4 relaxés. Dans les grandes lignes du verdict, la cour a suivi le réquisitoire du parquet, jugé très sévère.

Giotopoulos, 59 ans né à Paris, et M. Koufontinas, 45 ans, ont été condamnés respectivement 21 fois et 13 fois à la prison à vie. Savvas Xiros, fils d'un pope orthodoxe, qui en faisant éclater entre ses mains une bombe a donné l'occasion du démantèlement de l'organisation en juin 2002, a été condamné six fois à la prison à vie, tandis que son frère Christodoulos Xiros dix fois. Vassilis Tzortzatos et Iraklis Kostaris ont été eux condamnées à quatre fois et à une fois à la prison à perpétuité.

Giotopoulos, a continué à clamer son innocence et a qualifié la décision de "ridicule". "C'est une décision dictée par les Américains", a-t-il dit faisant allusion au gage que constitue le démantèlement de la 17N pour le gouvernement grec en vue des Jeux Olympiques d'Athènes, l'été 2004.

Les meurtres qui sont amputés à Giotopoulos et à Koufodinas sont ceux de Christos Matis, un policier tué lors d'une attaque de banque, de l'éditeur Nicolaos Momferatos et de son chauffeur en 1986.

Cinq autres membres ont été condamnés à 25 ans de prison, tandis que quatre autres se sont vus infliger des peines allant de 8 à 17 ans de prison.

Un repenti, Costas Telios, a été condamné à 25 ans de prison, mais la cour a décidé de le laisser libre jusqu'au procès en appel, une chance qui n'ont pas eu les deux autres repentis, Patroclos Tsélendis et Sotiris Kondylis, condamnés aussi à 25 ans de prison ferme, mais sans bénéficier de la clémence du tribunal.

Le procureur Christos Lambrou a également fait appel contre l'acquittement de deux des accusés, Angéliki Sotiropoulou, 40 ans, seule femme inculpée, et Yannis Sérifis, un militant syndicaliste d'extrême gauche de 65 ans, libérés la semaine dernière.

L'organisation terroriste a revendiqué 23 assassinats et une centaine d'attentats commis entre 1975 et 2002 à Athènes. Se réclamant de l'extrême gauche, elle tire son nom de la date du 17 novembre 1973, où les étudiants de l'école Polytechnique d'Athènes s'étaient soulevés contre la dictature des colonels (1967-1974) entraînant derrière eux un massif soutien populaire, écrasé dans le sang après l'intervention des tanks.

Parmi les différents meurtres commis, celui, en 1975, du chef de la CIA à Athènes, Richard Welch, ainsi que de plusieurs membres du personnel de l'ambassade américaine et de diplomates étrangers ou encore des journalistes et des chefs d'entreprises grecs.

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