Les mesures sociales annoncées la semaine dernière par le Premier ministre, Costas Simitis, ne semblent pas avoir d'influence sur la répartition des voix électorales des formations politiques qui place la droite largement devant le parti socialiste. C'est ce qui ressort d'un dernier sondage téléphonique réalisé pour le compte du journal "Le monde de l'Investisseur" par la société Dimel et publié vendredi dernier.
39,8% des personnes interrogées estiment "très indispensables" ces mesures sociales, 29,4% "assez indispensable" alors qu'à la question, dans quelle mesure elles sont positives, 47,7% les jugent peu, voire même pas du tout, positives, alors que 66,6% les commentent en tant que des prestations sociales nécessairement assorties d'emprunts par l'Etat et que 84,9% y voient une coloration nettement électoraliste.
55,9% des personnes interrogées considèrent qu'ils ne seront pas concernés, et que 22,5% seulement s'attendent à une "légère" amélioration de leur niveau de vie. Par ailleurs, 71,7% déclarent qu'elles n'ont aucun impact sur leurs intentions de vote.
Les intentions de vote ne changent donc pas par rapport aux précédents sondages, et l'on retrouve en tête des préférences Nea Dimokratia (37,3%) devançant le PASOK de 8,3 points (29%), M. Simitis restant toutefois un Premier ministre plus crédible que le président de la ND, Costas Karamanlis, avec (35,8% contre 29%).
Le ministre de l'Intérieur, Costas Scandalidis, commentant ce sondage dimanche s'est dit confiant que les résultats iront en s'améliorent pour le PASOK jusqu'aux élections, citant à ce titre non seulement les mesures sociales, mais aussi la Charte de convergence que présentera le gouvernement dans le courant de la semaine, les politiques que matérialise chaque ministère, les grands changements qui auront lieu au plan du système politique et administratif.
Le député de la ND, Georges Souflias, pour sa part, a précisé qu'il s'agissait de deux sondages par téléphone sur des échantillons de 502 et 1.000 personnes et que ce qui était à retenir c'est que rien ne change dans les intentions de vote, "rien ne change dans la décision des citoyens de condamner le PASOK et de voter ND".