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Papandreou: La résolution de l'ONU sur l'Irak ouvre la voie d'une participation de l'UE au processus de reconstruction

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By ANA-MPA,

Le ministre des Affaires étrangères et président en exercice du Conseil de l'UE, Georges Papandreou, s'exprimant en marge des travaux des ministres des Affaires étrangères du G-8 vendredi à Paris, a salué la résolution sur l'Irak qui reconnaît le rôle de l'ONU et qui ouvre, en même temps, à l'UE la voie de participation au processus de reconstruction.


Nous avons salué cette décision qui permet désormais à l'UE d'entreprendre aussi des initiatives, non seulement dans le domaine humanitaire, mais plus largement dans le domaine de la reconstruction, dans l'assistance à la démocratisation et la création d'un autre avenir pour le peuple irakien. La stabilité dans la région nous intéresse tout particulièrement aussi en raison de sa proximité avec l'UE. Nous voyons l'influence qu'a cette région sur le Moyen Orient et sur le problème palestinien, ainsi que bien sûr sur la Turquie qui est un pays candidat et qui est frontalier avec l'Irak. La stabilité de la région influera d'ailleurs aussi sur la marche de la Turquie vers l'UE, ce que nous nous sommes fixé comme objectif stratégique", a dit M. Papandreou.

L'Irak, l'Afghanistan et le Moyen Orient ont occupé l'essentiel des débats, "les ministres des Affaires étrangères du G-8 ayant procédé à une évaluation des développements internationaux et des foyers de crise", a estimé M. Papandreou.

"Aujourd'hui, nous avons surtout évoqué les régions comme l'Afghanistan, l'Inde, le Pakistan, le Proche-Orient et l'Irak. La veille, à l'occasion du débat sur les drogues, nous avions évoqué le cas de la Colombie. Nous avons également parlé du Congo, où menace une crise humanitaire qui pourrait prendre des dimensions considérables", a ajouté le ministre.

Interrogé en outre sur la question chypriote, M. Papandreou a tenu à clarifier que ce dossier ne compte pas parmi les situations de crise qui sont examinées dans le cadre du G-8, bien que par le passé ses membres aient pris à maintes reprises des décisions concrètes sur cette question.

"Nous avons échangé des vues", a dit le ministre, en révélant que selon des informations que lui ont été communiquées par la partie américaine, le premier ministre turc, M. Erdogan, a eu un contact téléphonique avec le président américain, M. Bush. Les deux hommes ont discuté entre autres de la situation actuelle à Chypre concernant la libre circulation (à la ''ligne verte''), et que M. Bush pour sa part a rappelé qu'il existe le plan Annan sur la base duquel devront progresser les négociations, a précisé M. Papandreou.

M. Papandreou s'est refusé à commenter le sens de la visite du secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, à Paris, et son impact sur la normalisation des relations des Etats-Unis avec l'Europe et la France, se contenant à dire que "les récentes dissensions sur l'Irak ont existé, sont connues, mais il y a la volonté de voir les étapes à venir d'une façon qui garantira le rôle de l'ONU, la paix et la stabilité dans l'ensemble de la région".

"L'UE a entrepris aussi une initiative pour afficher son propre cadre de stratégie dans les questions internationales à travers un dialogue interne et une analyse de ses propres intérêts dans la région. Cela constituera une base essentielle en vue d'un dialogue avec les Etats-Unis que nous espérons constructif et équitable lors de la rencontre du Premier ministre M. Simitis avec M. Bush", a conclu M. Papandreou.

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