ela
Trois personnes, dont le maire de la commune de Kimolos sur l’île du même nom dans les Cyclades, ont été arrêtées par la police grecque au cours du week-end appartenant à l’organisation de l’extrême gauche Lutte Populaire Révolutionnaire (ELA), pour participation à organisation terroriste. Le cercle s’était resserré autour de cette organisation après les arrestations de l’été dernier de plusieurs membres présumés appartenir au groupe terroriste " 17 novembre ".
Angeletos Kanas, 52 ans, maire de Kimolos, figurerait dans les archives de la Stazi, les services secrets de l’ex-Allemagne de l’Est, sous le pseudonyme " Georges ". De même que l’architecte-ingénieur des travaux civils Constantinos Agapiou, 56 ans, habitant le quartier d’Exarchia, Athènes, qui porterait, lui, le pseudonyme de " Philippe ". Les deux hommes auraient établi des liens entre l’ELA et le groupe du terroriste Carlos, actuellement en prison en France. La troisième personne arrêtée s’appelle Eirini Athanassaki, 49 ans, employée dans une agence de voyages et habitant Peristeri, un faubourg d’Athènes, obéit au nom de code " Myrto ".
Tous trois sont accusés d’appartenir au noyau dirigeant de l’ELA, notamment depuis la mort du fondateur du mouvement Christos Kassimis en 1977 lors d’un affrontement avec la police au cours d’une tentative d’incendie à l’usine de l’allemand AEG à Rentis, banlieue d’Athènes. Angeletos Kanas, électricien de métier, aurait été le fabriquant des bombes artisanales utilisées dans les attentats attribués au groupe.
Outre les archives de la Stazi, la police grecque dit avoir à sa disposition des preuves irréfutables concernant la participation des trois accusés à des actions terroristes, notamment dans l’attentat contre l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite à Psychiko en 1983 et dans l’explosion d’une bombe au bar Oscar à Glyfada en 1988. Tous trois rejettent les accusations de la police et disent n’avoir aucun lien avec l’organisation de l’ELA. Le procureur leur a accordé trois jours pour préparer leur audition.