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Les grandes villes, vedettes du scrutin du 2nd tour des élections locales

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By iNFO-GRECE,

Les Grecs retournent dans les urnes demain pour le second tour des élections municipales et préfectorales. Au premier tour, la droite avait marqué d'importants points, emportant Thessalonique et plusieurs préfectures avec un score important et une avancée nette de ses candidats dans plusieurs grandes villes, mais le Pasok avait réussi à sauver la face, son recul a été moins important que ne les craignaient ses cadres. L'issue du second tour, même si chacun insiste sur son caractère local, sera déterminant pour la stratégie de deux grands partis en vue des législatives qui doivent avoir lieu dans un an et demi, juste avant les Jeux Olympiques de 2004.

Même si le sort d'Athènes semble être scellé, la candidate de Nea Dimokratia (droite) ayant une confortable avance sur le candidat du Pasok (gauche), la personnalité des deux candidats, respectivement Dora Bakoyannis et Christos Papoutsis, en fait le principal enjeu politique de la journée.

Dora Bakoyannis, 48 ans, fille de l'ancien Premier Ministre Costantinos Mitsotakis, a une réputation de battante et de travailleuse acharnée, surtout qu'après l'assassinat de son mari le journaliste et député Pavlos Bakoyannis par l'organisation terroriste "17 novembre" elle s'est trouvée en première ligne des combats politiques de son parti. Député, elle avait occupé le ministère de la Culture sous le gouvernement de son père. C'est sa première candidature à la mairie d'Athènes.

Christos Papoutsis appartient, lui aussi, au premier cercle des cadres de son parti. A 49 ans, il a déjà été ministre de la Marine marchande et trois fois député européen. C'est également sa première candidature à la mairie d'Athènes. Face au bouldozeur politique Bakoyannis, le Pasok a joué la carte de l'expert en relations internationales de Papoutsis.

Mais le véritable suspense se jouera au niveau de l'hyper-préfecture d'Athènes-Le Pirée où le candidat Giannis Tzannetakos (Nea Dimokratia), journaliste et ex-directeur de la Radiotélévision publique grecque, n'a pas réussi à faire oublier son passé de socialiste aux électeurs de droite. Il est également handicapé par l'hostilité affichée à sa candidature de Giorgos Karatzaferis, candidat chassant à droite de Nea Dimokratia et sur les terres de l'orthodoxie politique et qui a servi de refuge aux électeurs de Nea Dimokratia qui ne comprenaient pas que leur parti partant pourtant vainqueur présente un candidat venant de la gauche. Avec 13,6% des voix au premier tour Karatzaferis se trouve en position d'arbitre.

Face à Tzannetakos, le Pasok a mobilisé toutes ses forces entre les deux tours pour transformer en succès la candidature de Foteini Gennimata. Gennimata a pour elle sa jeunesse (38 ans) et une carrière politique faite essentiellement à l'ombre de son père Giorgos Gennimatas, inspirateur de la reforme du système de santé en Grèce. Elle est députée de la circonscription d'Athènes depuis 2000.

Enfin, l'issue du scrutin sera surveillée de très près dans les villes moyennes comme Larissa, Irakleio, Patras, où le Pasok obtient traditionnellement des bons scores, et qui pour la droite constituent le principal obstacle pour créer un pont entre son implantation dans les petites villes et ses bons scores dans les capitales.

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