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Le 1er mai, fête du printemps, de la joie et du… travail avait la malchance de tomber cette année le jour du Mercredi Saint orthodoxe. Le Ministère du Travail a décidé de la transférer au mardi suivant Pâques.
La Semaine Sainte est certes une des plus belles semaines que l'orthodoxie ait offerte à la Grèce (ou vice-versa) mais pas franchement propice aux grandes festivités, tout bon grec se doit durant ces jours de recueillement soigner ses graisses en s'appliquant à jeûner tant qu'il peut.
En même temps, comme tout le monde fait ses courses pour les festivités de Pâques, c'est aussi le jour où les commerçants font un de leurs meilleurs chiffres d'affaires de l'année. Si donc, tout devait être fermé pour cause de 1er mai…
Alors, le ministre Dimitis Reppas s'est appliqué "avec pour règle l'intérêt de la société et de l'économie" à décréter que le mardi 7 mai équivaudra bien à un mercredi 1er mai. Une décision sage qui permettra de bien digérer les repas de Pâques avant de reprendre le travail et offre aux grecs un loooooong week-end de 5 jours ! Mais il est vrai que si le 1er mai restait un 1er mai, le loooooong week-end serait de 6 jours: avec un mercredi férié pour cause de 1er mai et un Vendredi Saint tout aussi traditionnellement férié, il ne resterait pas grand monde pour aller travailler le jeudi.
Une décision toutefois qui complique la tâche des syndicalistes qui avaient prévu une grève de 24 heures pour accompagner les traditionnelles manifestations du 1er mai. Finalement, cela ne tombe pas si mal parce que cela va permettre de faire la grève un jour… non férié. La Confédération syndicale et l'Union des employés du Public appellent donc leurs adhérents à faire grève et à manifester pour leurs droits et leurs frères… palestiniens, devant l'ambassade américaine.
Avis aux voyageurs et aux athéniens qui comptent quitter la capitale mercredi, des perturbations sont attendues dans les transports publics et il y a des grandes chances que les ferries ne quittent pas le Pirée avant 13 heures.