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Les Présidents passent, l'Olympiade reste (et les caisses se vident…)

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By iNFO-GRECE,

Le poète Titos Patrikios qui présidait la Société anonyme Promotion de l'Héritage Culturel - organisatrice de l'Olympiade Culturelle - a présenté hier soir sa démission au ministre de la Culture qui l'a acceptée. Il s'agit du deuxième président de la société à démissionner depuis sa création. L'organisme avait été critiqué au moment de sa création pour les niveaux de rémunération du président et du Conseil d'administration, inhabituellement élevés pour les salariés grecs de la Culture.

La SA Promotion de l'Héritage Culturel est officiellement chargée de l'organisation de l'Olympiade Cuturelle, un processus de labelisation des propositions qui devait donner ses lettres de noblesse aux Jeux Olympiques d'Athènes en 2004 en les accompagnant d'un riche programme de manifestations culturelles.

Né en 1928, Titos Patrikios avait pris part à la Résistance pendant la deuxième guerre mondiale, mais membre des maquis communistes il avait par la suite été déporté à Makronisos. Il a fait des études de sociologie et de littérature à Paris. En 1996 il avait été candidat à la députation sous les couleurs du Pasok (Parti socialiste).

De statut privé, la SA Promotion de l'Olympiade Culturelle était principalement financée par un budget d'Etat de 40 milliards de drachmes (environ 118 millions d'euros), accordant des salaires sans précédent à ses dirigeants: 2,7 millions de drachmes (8.000 euros) par mois au président et à peine moins pour le directeur général. Chaque réunion du Conseil d'Administration était quant à elle indemnisée pas moins de 100.000 drachmes (293 euros, 1925 FRF) aux participants. Pour les Présidents cela représente un pactole de 32.7 millions de drachmes sur une année (95.000 euros, 629.000 FRF).

Le ministre de la Culture de l'époque de la mise en place de la société anonyme, Théodoros Pangalos avait justifié les niveaux de salaire par la nature privée de l'organisme. Mais, aucune clause liant la rémunération aux résultats n'est connue et encore moins de clause de résiliation de contrat. Les Présidents sont libres de s'en aller quand bon leur semble !

M. Patrikios a avancé des "raisons personnelles" pour "expliquer" sa démission et selon le communiqué du ministère de la Culture "pour se consacrer à son œuvre poétique et plus généralement à son œuvre littéraire". Il avait été nommé au poste de la Présidence de la SA Promotion de l'Héritage Culturel en novembre 2000 en remplacement du cinéaste Mihalis Kakogiannis, qui avait lui aussi démissionné "pour raisons personnelles". Le ministre de la Culture Evangelos Venizelos devrait annoncer le prochain président dans "les premiers jours de janvier".

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