C'est une avalanche de critiques. Depuis lundi matin et l'accord conclu avec la Grèce, l'influence de l'Allemagne en Europe est contestée de toutes parts. La première puissance économique de l'Union imposerait ses vues et menacerait l'équilibre européen.
L'extrême prudence de Berlin ressemble à de la défiance. Quelques heures après avoir reçu les propositions d'Athènes, le gouvernement allemand s'est refusé à tout commentaire et à «toute évaluation».
Le gouvernement allemand s'est abstenu vendredi de commenter les dernières propositions de réformes avancées par Alexis Tsipras. Une attitude qui tranche avec l'optimisme manifesté par Paris et Rome.
Avant de rencontrer François Hollande à l'Elysée, lundi à 18 heures, la chancelière allemande Angela Merkel a laissé son porte-parole, Steffen Seibert, indiquer en quelques mots comment elle voyait la situation après le référendum en Grèce.
Berlin a envoyé un message d'absolue fermeté en direction d'Athènes lundi, le porte-parole d'Angela Merkel estimant qu'après le non des Grecs au référendum, les conditions pour négocier une nouvelle aide pour la Grèce n'étaient pas réunies.
La chancelière allemande Angela Merkel a félicité mardi Alexis Tsipras, le nouveau Premier ministre grec issu de la gauche radicale, lui souhaitant "beaucoup de force et succès" dans un texte diffusé par la chancellerie à Berlin.