De notre correspondant à Berlin
Il faut éteindre la polémique. Sans démentir clairement l'avoir envisagé, le gouvernement allemand assure qu'il ne cherche pas à préparer une sortie de la Grèce de la zone euro. La chancellerie «ne cherche pas de tels scénarios», a déclaré mercredi le porte-parole Steffen Seibert. Après les révélations du Spiegel, affirmant que Berlin jugeait l'hypothèse d'un «Grexit» possible, si le parti de gauche Syriza parvenait au pouvoir à Athènes à l'issue des élections du 25 janvier et refusait de rembourser la dette du pays, c'est Bild qui a tenté de préciser, dans son édition de mercredi, le scénario qui serait imaginé en Allemagne.
Si la Grèce refuse d'appliquer le programme de réforme négocié avec la Troïka (Commission européenne, BCE, FMI), la première conséquence serait le non versement de la dernière tranche du plan d'aide, soit 10 milliards d'euros, explique le journal. Si plus tard le pays était conduit à quitter la zone euro, les experts de la chancellerie prévoiraient une ruée des épargnants vers leurs avoirs bancaires pour les garantir en euro, et en conséquence une faillite des banques grecques. L'Europe serait alors amenée à...