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L'entrée de la Turquie ds l'UE

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Submitted by chiaritomeni on
Φόρουμ

Perso je suis contre pour 3 raisons :
la 1: ils sont à la solde des americains !!
la 2 : ils ont des problèmes ds leur milieu hospitalier , (dixit ARTE) 1 enfant
turc a ete operé ds 1 hopital public et il est ressorti avec 1 organe en
- le tout grace la mafia.
la 3 : question laicité ils sont limites !!!!

Et vous ?

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Sylvain

Σε απάντηση του από apo

Pour info : là où je suis, je dépends du ministère de l'Equipement, en formation dans une école de techniciens supérieurs, dans laquelle se trouvent pas mal de musulmans qui ne se plaignent pas tant que tu peux le dire. Et le fait d'être musulman ou de ne pas l'être ne pose aucun problème (car l'administration s'en fout !).

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Παρ, 05/14/2004 - 12:42 Μόνιμος σύνδεσμος
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turco_elia

Σε απάντηση του από Sylvain

je voi que la democratie est perçu diferament chez toi.tu l'interprette comme ça t'arrange.mais j'ai remarqué une chose et ça fait vraiment plaisir, les grecs de grece sont baucoup plus telairant que certin internauts de ce forum.je voi que qoi que fasse ce pays ne convien pas aux occidentaux,on le mait en prison on dit manque democratie on le sort de la ça ne va toujour pas y un probleme quelque part . un proverbe turc dit tu crahe en bas c 'est la barbe tu crache en haut c'est les moustaches alor que faire?:)))

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Τρί, 05/18/2004 - 22:19 Μόνιμος σύνδεσμος
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apo

Σε απάντηση του από Sylvain

Tiens je te fais part d'un paragraphe pris dans un rapport de l'otan:

En tous les cas, quelle que soit l’évolution de ces différents dossiers, il est exclu que
la Turquie, grand pays en plein décollage économique, puissance régionale, soit
complètement mise à l’écart du processus de construction européenne.
La Turquie est un pays trop grand et trop complexe pour que l’on puisse l’imaginer
comme un pays satellite de l’Union européenne, c’est-à-dire un pays qui suivrait de
manière passive la trajectoire de l’Union européenne sans pour autant particper aux
mécanismes politiques de décision, donc sans rester maître de son destin. D’ailleurs,
une telle perspective serait dangereuse non seulement pour la Turquie, mais aussi
pour l’Europe.

Pas fini :

La Turquie est en effet, à travers non seulement son appartenance
à l'OTAN mais aussi son rôle actif (c'est-à-dire sa présence) et crucial (par sa
localisation) dans l'Organisation un partenaire européen essentiel. Elle a démontré
cette présence active depuis près de cinquante ans et elle s'affirme comme un
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partenaire essentiel de la future architecture de sécurité européenne dans la zone
comprise entre les Balkans, le Moyen-Orient et la Méditerranée orientale. Il faut
aujourd'hui réexaminer cette présence à travers les cercles qu'elle concerne, du cercle
originel étroit
(militaire: OTAN, UEO) au cercle élargi (politique: Conseil de l'Europe,
CSCE/OSCE)) puis de ce cercle politique élargi (l'Union européenne).
Par ailleurs, la Turquie a été un membre fidèle de l’Alliance atlantique et de l’OTAN
depuis la guerre de Corée, ensuite lors de la guerre froide.
D’ailleurs, comme partenaire stratégique, militaire et membre de cette organisation,
la Turquie a largement contribué aux actions de l’Alliance (guerre du Golfe en 1990
et du Kosovo en 1999) sans oublier son appartenance à l’OSCE et au Conseil de
l’Europe.
Puissance militaire (2ème force de l’OTAN par le nombre), démographique (la plus
peuplée d’Europe après la Russie et l’Allemagne), et régionale, Ankara jouit d’une
influence importante tant auprès des pays musulmans des Balkans que des cinq
républiques turcophones de l’ex-Union soviétique.
Autre fait dominant, la Turquie est une carte maîtresse pour les intérêts stratégiques
de l’Occident. C’est un pays dont la situation conditionne une grande partie des
intérêts occidentaux.
Ankara dispose d’une influence croissante dans la chaîne de pays, d’expression et
d’histoire turcophones, ces ex-Républiques soviétiques qui, depuis l’Azerbaïdjan jusqu’au
Turkménistan, constituent à la fois des réserves considérables de gaz et de
pétrole et un espace stratégique vital entre la Chine, la Russie et l’Europe.

Croit moi sur parole l'europe à plus besoin de la Turquie que la turquie de l'europe je t'ai déja dis que après décembre si l'europe repousse les negociations la Turquie se retournera dans une autre déstiné elle à le choix c'est une puissance en pleine expension je t'ai dejà dit que les pays arabe n'attendent que de s'unir avec la Turquie et celà sera très dommage pour une europe qui se veut puissante donc très dangereux pour l'europe, regarde ci dessus c'est un rapport de l'otan pas de TF1 ou je ne sais quel chaine.
Un peu de sagesse la Turquie n'a pas arreté de defendre les intérets Européen et c'est comme ca que l'on veut la remercier.
faut arreter de regarder des conneries à la télé, si je t'assure car la plupart des chaines Francaise et comme les francais sont tous contre la turquie, tu sais pour attirer des millions de spectateurs il faut leur faire entendre ce qu'ils aiment entendre comme certains politiciens francais qui étaient pour l'adésion de la turquie maintenant il sont contre pourquoi mais pour les éléctions alors stop pas de connerie stp, j'arrete j'en ai marre de parler pour rien

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Πέμ, 05/13/2004 - 21:12 Μόνιμος σύνδεσμος
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Sylvain

Σε απάντηση του από chiaritomeni

Je rajoute : depuis son apparition dans les années 1920, les Turcs ont toujours méprisé les orthodoxes. D'ailleurs en 1928 un Athénien sur quatre était réfugié en provenance des côtes égéennes de la Turquie !

Et ça a continué, années 1930, 40, 50, 60, 70...

Et pour ce qui est des infos "sorties d'on ne sais où", puisque notre ami voudrait sûrement connaître la source de cette info, la voici : Athènes, publié aux éditions Acanthe 2004.

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Παρ, 05/14/2004 - 09:04 Μόνιμος σύνδεσμος
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Sylvain

Σε απάντηση του από André

andre a écrit : "J'aime mieux avoir l'Islam à la porte de l'Europe que dans l'Europe."

Tout à fait d'accord. Sauf qu'en fait l'Islam (ou disons plutôt une forme d'intégrisme) est déjà bien présent dans nos banlieues (reportage sur les musulmans de Trappes difusé il y a quelques mois sur je ne sais plus quelle chaîne, mais peu importe). Il est donc déjà bien présent en Europe et effectivement ce n'est pas l'entrée de la Turquie dans l'UE qui arrangerait les choses, loin de là !

Et aussi : "Dans les pays européens, les musulmans sont regardés en fonction de leur comportement. Très bien considérés pour ceux qui sont intégrés, très mal pour ceux qui vienne semer leur m.... et vouloir imposer leurs lois."

C'est clair que si on se base sur les déclarations du PMF, UOIF et autres qui jouent les victimes pour mieux faire passer leurs "messages"... Mais je doute que ces instances soient représentatives d'une majorité de musulmans français, bien intégrée et bien assimilée.

Et aussi : "l'union des pays islamiques ça fait doucement rigoler : il suffit de voir comment ils s'entendent déjà actuellement. Alors avec la Turquie, qui a des accords avec Israël, je ne vois vraiment pas comment ça pourrait fonctionner." Moi non plus !

Rajoutons les problèmes liés au Sahara Occidental, les problèmes frontaliers entre le Maroc et l'Algérie, l'Arabie Saoudite intégriste (et pro-américaine par ailleurs...), la Syrie non intégriste et pas franchement pro-américaine, litiges frontaliers entre Turquie et Syrie, accords entre la Turquie et Israël qui occupe une région syrienne...
Et on peut aller loin comme ça !

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Παρ, 05/14/2004 - 12:59 Μόνιμος σύνδεσμος
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apo

Σε απάντηση του από Sylvain

bon bref je peux te citer aussi beaucoup de gens qui se sont fait recaler dans des postes pour être étranger, et arrete stp de dire que les musulmans sont bien integrer il y a beaucoup de racisme, tu vois pas que l'europe est entrain de se poser des questions, il s'y penche sur ce problème qui est entrain de grandir pardon d'exploser alors moi je vois très bien ce qui se passe autour moi, je suis pas fou.
continuer à croire que l'europe est puissante vous verrez bientôt, on accepte des pays qui n'ont pas d'économie, ou il y a pas de droit de l'homme est quand ont arrive a la turquie soit disant elle est pas dans l'europe et pas de démocratie mais arreter de dire n'importe quoi est chypre alors pourquoi dans l'europe, elle fait partie de l'asie, mais acceptez de dire que nous avons peur des musulmans, vous connaissez même pas la turquie est vous jugez, je vous invite à y aller et voyez de vos propres yeux.
Ce que vous comprenez pas l'europe à une grande peur de la turquie, elle n'arrive pas à oublier les guerres qui les à opposer au ottoman, j'ai entendu des hommes politiques francais parler de ca oui je vous assure soit disant mais il faut être fou d'integrer un pays qui nous à fait la guerre.
stop est l'allemagne pourquoi les francais se sont il reconcilie avec les allemand mais pourquoi les occidentaux voix les musulman comme une race inferieur, croyez moi que les musulman commence à le comprendre il y à une haine grandissante dans ces pays là contre l'occident soit disant les pays des droits de l'homme et de la liberté les européens, il y a pas longtemps les européens voulez conquerir toute l'afrique surtout la france mais la toujours pas de problème car se sont les gens du monde civilisés mais quand il ont eu une puissance musulman l'empire ottoman qui grandissait vers l'europe et qui coloniser les pays européen ca les a fait paniquer ca il ne l'oublie pas c'est la rage contre l'empire ottoman.
quand il s'agit de la turquie oui mais elle fait ca pour son intéret mon chère tout les pays travaillent pour leur interêt qu'est ce que tu crois.

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Παρ, 05/14/2004 - 14:23 Μόνιμος σύνδεσμος
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Sylvain

Σε απάντηση του από turco_elia

Coup d'Etat contre Makarios par la junte au pouvoir à Athènes, merci je ne suis pas idiot !!!

Ca ne rend pas légitime l'invasion turque, d'autant qu'avant celle-ci 80% de la population était chypriote grecque !!!

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Δευ, 05/17/2004 - 09:23 Μόνιμος σύνδεσμος
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Sylvain

Σε απάντηση του από apo

Leçon de géographie. Voici quelles sont les frontières de l'Europe :

- Oural,
- Caucase,
- Bosphore,
- bras de mer entre Turquie/Syrie et Chypre.

Arrête tes salades !

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Δευ, 05/17/2004 - 09:32 Μόνιμος σύνδεσμος
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Sylvain

Σε απάντηση του από apo

Ce rapport est intéressant, merci de m'en faire part (non, il n'y a pas d'ironie là dedans !).

Ceci dit, j'ai tendance à penser qu'il ne faut pas mélanger UE et Alliance atlantique. D'autre part, c'est vrai qu'on peut se poser des questions concernant les chaînes de télévision française, mais je répète que je me base aussi sur des informations données par les chaînes TSR et RTBF, moins "obscures" de ce côté-ci (c'est d'ailleurs pour ça que je les regarde !). Mais encore autre chose : quand je vois un débat télévisé là dessus, il y a autant de pour que de contre et je regarde les deux.

Voici encore, que j'ai pris sur le site d'un parti politique français dont je partage le point de vue sur ce sujet :

Sauf à se condamner à ne rien comprendre et à être le jouet des événements, il n'est pas possible de parler de l'admission de la Turquie dans l'Union européenne sans évoquer immédiatement la stratégie américaine concernant la destinée du continent européen. Or cette stratégie est claire pour quiconque étudie les déclarations et les décisions des responsables américains : les Etats-Unis veulent y préserver et accroître leur influence dominante, et cela au moyen d'un double et vaste «élargissement» :

1°) «l'élargissement» de l'Otan

L'administration américaine a considéré l'adhésion de la plupart des anciens satellites de l'URSS à l'Alliance atlantique comme un élément crucial pour la sécurité et l'influence des Etats-Unis en Europe. Cet élargissement à sept nouveaux pays (les trois Etats baltes, Slovénie, Slovaquie, Roumanie et Bulgarie) décidé lors du sommet de Prague de novembre 2002, est désormais chose faite.

2°) « l'élargissement » de l'Union européenne

Depuis la chute du Mur de Berlin et l'effondrement du communisme, Washington n'a cessé d'oeuvrer - officiellement et en coulisses - pour que l'Union européenne intègre les dix nouveaux pays qui font désormais partie officiellement de l'Union. Mais le gouvernement américain ne cesse aussi d'intervenir pour que la Turquie intègre rapidement l'UE. Pourquoi la Turquie ? Parce qu'elle est justement l'un des piliers de l'OTAN et qu'elle présente un intérêt géostratégique majeur.

Pourquoi cette stratégie du double élargissement ? Parmi d'autres analystes, Justin Vaisse, spécialiste de la politique étrangère américaine à l'Institut Brookings de Washington, en a donné l'explication (AFP- 10/10/2002, 18h17) : « Ces deux élargissements sont conformes à la vision américaine visant à stabiliser l'Europe, mais aussi à en diluer l'influence politique en laissant entrer le plus grand nombre possible de pays dans ses institutions-clé. » Influence d'autant plus diluée que l'UE sera un attelage baroque d'Etats relevant de cultures et de civilisations TRES DISPARATES. Et le même expert précise que, « jouant sur ses relations de capitale à capitale avec chacun des Quinze, Washington a souvent réussi à faire figure de "16e membre fantôme" de l'UE ».

Face à la pression des Etats-Unis en faveur de l'admission de la Turquie dans l'UE, les Quinze ont renoncé à se prononcer sur le fond, croyant habile de reporter à plus tard le moment de la décision finale. Comme d'habitude, ils ont ainsi retenu la solution la plus pusillanime, qui n'a pour seul avantage que de camoufler, comme toujours, l'antagonisme et les divisions des Etats européens, notamment sur le type de réponse à apporter à Washington.

Cédant ainsi pour partie à la pression américaine, ils ont décidé (le 10 décembre 1999 à Helsinki) d'octroyer à la Turquie un statut de « pré-candidat » à l'admission. En précisant que sa « pleine candidature » serait subordonnée au respect des mêmes critères que ceux qui furent appliqués aux pays candidats d'Europe de l'est. Ces critères - dits «de Copenhague» parce qu'ils ont été fixés par un Conseil européen en juin 1993 dans la capitale danoise -, sont au nombre de trois :

1. des institutions stables garantissant démocratie, primauté du droit, respect et protection des minorités,

2. une économie de marché,

3. des institutions capables d'assumer les objectifs de l'Union politique, économique et monétaire.

En considérant ainsi que la Turquie n'était pas un pays différent de la Pologne ou de Malte, les Quinze ont tout bonnement passé sous silence les obstacles essentiels :

• 97% du territoire turc se trouve en Asie géographique (dont la capitale Ankara), contre 3% en Europe,

• 99% des Turcs sont musulmans (80% de sunnites et 20% d'alevis),

• la Turquie compte actuellement près de 70 millions d'habitants et cette population s'accroît de quelque 1,3 million par an.

• si elle intégrait l'UE, la Turquie en serait d'ores et déjà le deuxième pays le plus peuplé. Comme l'avait annoncé sans fioritures l'ancien Premier ministre turc Bulent Ecevit, elle deviendrait, devant l'Allemagne, l'Etat membre le plus peuplé de l'UE en 2012, avec le groupe de députés le plus nombreux au Parlement européen.

Ayant refusé, sous la double pression des Etats-Unis et du «politiquement correct» d'annoncer clairement que ces caractéristiques coupaient évidemment court à toute candidature de la Turquie à l'UE - ce qui eût été faire preuve d'un simple bon sens -, les Quinze se sont retrouvés pris dans un engrenage. Car les «critères de Copenhague» sont suffisamment flous pour que la Turquie prétende y satisfaire surtout si Washington demande à ses traditionnels relais en Europe (Etats gouvernements, responsables politiques, entreprises, médias) de confirmer la réalité de cette prétendue prouesse.

L'année 2002 a d'ailleurs prouvé la réalité de ce funeste engrenage. Car, la volonté du gouvernement américain de renverser le régime irakien ayant conduit Washington à rechercher le soutien militaire logistique d'Ankara, le président George W. Bush a, en contrepartie, accentué encore la pression sur l'UE pour qu'elle donne satisfaction à la demande d'adhésion de la Turquie.

Cédant de nouveau, les Quinze ont donc décidé, lors du sommet européen de Copenhague des 11 et 12 décembre 2002, que si la Turquie prouve, d'ici à décembre 2004, qu'elle respecte les «critères de Copenhague», «l'Union européenne ouvrira sans délai des négociations d'adhésion avec ce pays». Cette décision, prise sans laval préalable des peuples de l'UE, parut d'autant plus irréelle qu'elle intervenait 9 jours après que la démocratisation des institutions turques (réclamées par l'UE !) ait fait accéder au pouvoir le leader islamiste Erdogan, qui avait purgé quatre ans auparavant une peine de prison pour «incitation à la haine par discrimination religieuse»...

Que l'on regarde la situation des droits de l'homme (notamment la minorité kurde) ou le respect de la légalité internationale (notamment l'occupation illégale de Chypre Nord par les troupes turques depuis 1974), les fameux «critères de Copenhague» sont encore loin d'être remplis. Mais comme des progrès ont été enregistrés sur ces sujets, on est fondé à craindre qu'une majorité de nos partenaires acceptent, en décembre 2004, d'octroyer enfin à la Turquie le statut de candidat officiel et de fixer une date pour entamer les négociations d'adhésion. Ce qui réglera de facto la question de la finalité même de la construction européenne.

Pour certains, celle-ci serait le seul moyen de constituer un front commun de résistance économique, financière, démographique, militaire et civilisationnelle face aux grandes puissances d'aujourd'hui et de demain : Etats-Unis, Maghreb, monde musulman, Chine, Inde, etc. Dans cette perspective, la composante chrétienne de son héritage est primordiale, comme ne cesse d'ailleurs de le rappeler actuellement le Vatican. Le Saint Siège, qui a tout fait depuis Pie XII, notamment par ses relais démocrates-chrétiens, pour promouvoir la construction européenne, s'inquiète de voir sa créature échapper à ses desseins prosélytes et oeuvrer de fait pour enraciner l'islam en Europe.

Pour d'autres l'Europe fédérale alliée et vassale des Etats-Unis d'Amérique, préfigure au contraire une planète complètement ouverte, la genèse de "citoyens du monde", le multiculturalisme, l'affirmation selon laquelle l'islam est une religion compatible sur longue période avec les valeurs européennes.

La question de l'entrée ou non de la Turquie va donc forcer les Etats de l'UE à choisir entre une Europe vaticane et une Europe américaine. Mais une chose est sûre : comme cette question ne se pose que parce que Washington l'exige, c'est bien parce que l'Europe est moins que jamais européenne.

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Παρ, 05/14/2004 - 08:54 Μόνιμος σύνδεσμος