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De Moscou à Chypre, des studios de jeu vidéo tentent de faire oublier leurs origines russes

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Le stand de « Warhammer 40 000 : Space Marine 2 » à la Paris Games Week, le 23 octobre 2024.
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Le stand de « Warhammer 40 000 : Space Marine 2 » à la Paris Games Week, le 23 octobre 2024. CORENTIN BENOîT-GONIN / « LE MONDE »

Des studios russes continuent d’exporter leurs jeux, dans certains cas en partenariat avec des éditeurs français, en se présentant comme des entreprises européennes.Fin octobre, à la Paris Games Week, le plus grand salon français du jeu vidéo, les visiteurs se sentant l'âme un peu chauvine pouvaient délaisser les longues files d'attente pour tester les blockbusters américains, comme le dernier Call of Duty : Black Ops, et essayer plutôt des créations françaises. Sur le stand « Jeux made in France », une bonne dizaine d'éditeurs allant d'Ankama (pour Savara) à Arte (pour Looking for Fael) présentaient leurs créations récentes ou à venir. A leurs côtés : Warhammer 40 000 : Space Marine 2, jeu à fort budget et succès commercial de cet automne, édité par le français Focus Entertainement, qui a quadruplé son chiffre d'affaires grâce à lui. Sauf que Space Marine 2 n'est pas vraiment made in France, mais plutôt сделано в россии, « fabriqué en Russie ». Focus Entertainement est bien l'éditeur du jeu, mais le titre a été développé par Saber Interactive, une entreprise fondée à Saint-Pétersbourg en 2001. Or, si celle-ci bat aujourd'hui pavillon américain, elle semble toujours opérer principalement depuis la Russie, comme le soulignait récemment la presse ukrainienne : sur le réseau social…

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