En marge d'un récent Conseil européen, on a pu entendre le président sortant de Chypre, Nicos Anastasiades, s'adresser à un homologue européen et lui expliquer qu'il part mais qu'il sera remplacé, comme il l'a confié, par "l'un des trois de ses associés" [les trois candidats à l'élection présidentielle, le 5 février 2023]. Nul ne sait si son interlocuteur européen s'est senti soulagé.
La question de savoir qui va lui succéder intéresse certains Européens au courant de la situation sur l'île. Mais elle intéresse surtout les Chypriotes qui iront aux urnes dans trois mois et examineront leurs options sous l'angle suivant : la dégringolade de l'île au cours de la décennie Anastasiades va-t-elle se poursuivre ? Chypre réussira-t-elle enfin à devenir un État européen normal ?
Question de responsabilités
Anastasiades incarne aujourd'hui un petit pays membre...